Zied et Bouna

Lundi 19 mai devant le tribunal de Bobigny, 300 personnes s’étaient rassemblées pour protester contre la relaxe des flics responsables de la mort de Zyed et Bouna, il y a près de 10 ans : cette décision de justice, incompréhensible pour les familles des victimes, n’est que le reflet de l’impunité dont semble jouir aujourd’hui la police. Pendant ce temps, certains à l’extrême droite n’avaient pas de mots assez forts pour soutenir les policiers et dénoncer "la racaille"…

Tweet-MMLP

Au Front national, tandis que Marine Le Pen estimait que " Justice a été rendue " et que Florian Philippot exhultait (" Très heureux pour les policiers. Victoire de la JUSTICE enfin. ") Marion Maréchal-Le Pen se fendait d’un tweet dans lequel elle ose, en référence aux mouvements de colère qui suivirent la mort des deux jeunes : " Ce verdict prouve que la racaille avait bien mis la banlieue à feu et à sang par plaisir et non à cause d’une bavure policière. " Dans la foulée, afin de masquer l’injustice faite aux deux jeunes et à leur famille, elle reprend le contre-feu allumé par la fachosphère (comme le site FdeSouche) qui oppose leur mort à celles "oubliées" de deux "Français de souche" décédés en 2005, faits divers associés de façon arbitraire aux émeutes qui éclatèrent à cette période (et pour lesquels les agresseurs ont été condamnés…). Le journal national-catholique Présent , lui, essaye aussi de nous faire pleurer, mais sur les flics : " Dix ans de calvaire pour les deux policiers qui n’avaient commis aucune faute. Dix ans de harcèlement, de peur, de menaces contre leur vie, contre leur famille. Dix ans de cauchemar et d’existence brisée. " Sans surprise, et comme à son habitude, l’extrême droite inverse les rôles, faisant des victimes des coupables, et des coupables des innocents : la justice, pour couvrir des fonctionnaires de police, a fait de même.
La Horde