Résistons ensemble : quelques exemples de violences policières ordinaires

RE-164

Le collectif anti-sécuritaire Résistons ensemble, qui fait un travail régulier et complet de dénonciation des violences et meutres policiers, vient de sortir son 164ème bulletin, à télécharger en cliquant sur l’image ci-contre. Voici un petit aperçu, non exhaustif, des faits qui se sont déroulés ces dernières semaines, l’intégralité des articles étant à retrouver dans le bulletin ou sur le site du collectif. Alors, oui, l’extrême droite n’a pas réussi à accéder au pouvoir : mais il semble bien que dans les rangs de la police, on n’attend pas la victoire du FN pour se lâcher…

Jérôme Laronze, agriculteur de 37 ans, ne s’était jamais montré violent vis-à-vis des services vétérinaires qui le harcelaient depuis plusieurs mois la plupart du temps accompagnés de gendarmes en arme. Le 11 mai, lors d’une énième visite perçue comme une nouvelle provocation, il expliquera à la presse avoir voulu « effaroucher » les forces de l’ordre avec son tracteur avant de s’enfuir. Repéré le 20 mai par deux gendarmes qui interviennent armes aux poings, Jérôme tente de s’échapper au volant de sa voiture, il est abattu.

Le nom de Mickaël Simon,27 ans, est venu s’ajouter à la liste des gens du voyage tués par la police, rejoignant ceux d’Angelo Garand, de Luigi Duquenet ou de Joseph Guerdner. Le 30 mai un véhicule circule dans Toulouse tout feu éteint. La BAC repère le contrevenant et lui fait signe de s’arrêter. Mickaël est au volant, il tente de s’échapper. Poursuivi, il se retrouve coincé dans une ruelle du centre-ville. Le jeune homme perd la vie après avoir reçu 10 balles dans l’habitacle, dont une dans la tête.

Le 31 mai dernier, Foued, 31 ans, passe la soirée chez des amis. Une de ses amies qui souffre de troubles psychiatriques fait une crise assez violente. La police de Pontoise intervient pour interpeller la jeune femme. Les amis cherchent alors à retrouver Foued à peine parti, mais ne voient que sa moto à laquelle des flics ont barré la route. Ce n’est qu’à 16h que les flics admettent enfin avoir interpellé Foued suite à quoi il aurait fini à l’hôpital : le visage défiguré et le corps couvert de traces de coups, il a passé les dix dernières heures dans le coma.

Lille, le 10 mai. Les flics débarquent en masse sur la plaine Churchill où des jeunes circulent en motocross : contrôles, fouilles, taser et flingues à la main ; un animateur de 27 ans, Johnny monte sur une moto et file. Retrouvé un peu plus tard au sol, la tête en sang, il est dans le coma. La police et le journal local parlent d’un accident, mais d’autres voix font entendre que la police aurait percuté la motocross.

Suite à une intervention policière le 15 juin après-midi au Pré Saint Gervais, Akram, 24 ans, est entre la vie et la mort. « Le policier était dissimulé derrière un conteneur, il est sorti et il a poussé Akram. Il est tombé, sa tête a cogné contre le pare-chocs d’une voiture puis contre le trottoir. Alors qu’il était inconscient, ils ont essayé de le menotter », raconte un ami du jeune homme.

Le 19 mai, à Aulnay-sous-Bois, une patrouille de police interpelle un groupe qui est en train de scier le poteau supportant la caméra de surveillance installée là où Théo a été contrôlé et violé par des flics en février dernier. Les flics s’en prennent ensuite aux spectateurs d’un concert, gazant tout le monde et brutalisant notamment Hadama Traoré, fondateur de l’association « la Révolution est en marche », blessé aux jambes par un tir. Le lendemain celui-ci se rend au comico pour porter plainte et c’est lui qui se retrouve en GAV.

Le 27 avril lors d’une manifestation « Ni Le Pen, ni Macron » à Rennes un motard de la police sort son arme à feu et braque la foule. Le flic ne sera pas inquiété, mais 5 manifestants ont été depuis incarcérés. Le 30 mai une cinquantaine de flics, cagoulés, arme au poing, béliers, fusils d’assauts, ont cueillir sept personnes au saut du lit, accusées d’avoir agité un pommeau de douche pour libérer la voie à des manifestants.

Le 23 mai, un rassemblement a lieu devant les locaux de la PAF de Briançon/Montgenèvre pour s’opposer à l’arrestation de plusieurs migrants. Une dizaine de personnes se placent sur la chaussée et empêchent une voiture de la PAF de reconduire 2 ou 3 réfugiés. La voiture fauche un manifestant sans s’arrêter.
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