Lu sur le Pressoir : à propos des Brigandes, une pétition est en ligne pour dénoncer leurs menaces contre des habitants de la Salvetat)

Le mardi 5 décembre Richard Roudier et un de ses rejetons, Olivier, étaient convoqués au TGI de Montpellier. Le soutien public et appuyé des Brigandes fait évènement.

Le mardi 5 décembre Richard Roudier et un de ses rejetons, Olivier, étaient convoqués au TGI de Montpellier pour répondre de « dégradations » dans les locaux du RAIH (Réseau Accueil Insertion Hérault).

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Richard Roudier à gauche, son fils Olivier à droite, lors du saccage des locaux du

Pour ce vieux militant d’extrême droite, adepte de la chaîne de vélo et du coup de poing, cette association montpelliéraine, qu’il qualifie de « collabo », a le grand tort de s’occuper des migrants mineurs isolés. Faut dire que question « collaboration » la famille idéologique de Roudier se pose un peu là. Circonstances aggravantes pour lui, elle touche des aides du département. Et les Roudier ne veulent pas payer pour des « étrangers ».

Donc dans une action punitive, ouvertement revendiquée et destinée surtout à faire sortir sa ligue du ghetto fasciste, ce « lanceur d’alerte », « psychopathe », comme il se qualifie, sa famille et ses affidés ont investi le 30 juin dernier, « courageusement », à une dizaine, le petit local de cette association, éructé leur aigreur franchouillarde sur les étrangers et mis le souk, pardon le bazar, pardon le désordre dans la boutique.

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Rassemblement antifasciste lors du procès des Roudier à Montpellier le 05 décembre 2017

Bon, la défense a plaidé la relaxe, arguant qu’il n’était pas l’organisateur de la "venue sur les lieux" et surtout qu’il n’avait personnellement commis aucune dégradation... Le procureur a réclamé deux mois de prison ferme aménageables pour le fils Olivier et de la prison avec sursis pour le père. Le jugement a été mis « en délibéré le 12 décembre ».

Bien sûr l’élite des ligueurs du midi a été accueillie à la sortie par une cinquantaine d’antifascistes se moquant bien, pour la plupart, des réquisitions, mais venue affirmer sa solidarité avec les migrants et son dégout de l’extrême droite. Empêchés qu’ils furent d’assister à l’audience par un déploiement de gendarmes mobiles impressionnant, ces opposants un peu frigorifiés, eurent pour se réanimer, quelques temps après l’arrivée des Roudier, une petite surprise.

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Descendues de leur repaire salvetois, escortées et protégées par la gendarmerie républicaine en nombre (voir photo), république qui pourtant les révulse, quelques Brigandes (et leurs brigands) firent leur arrivée au Tribunal. Bien que n’étant pas appelées à témoigner, elles furent néanmoins, elles (et leurs brigands), autorisées par la justice républicaine à rentrer dans la salle d’audience. Justice qu’elles accusent pourtant régulièrement de protéger les antifas.

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Reconnues par quelques uns, l’accueil fut bruyant. Cela les a ravi les Birgandes (et les brigands), d’être enfin reconnues. Quand on fait dans le spectacle, la reconnaissance, même quand ça passe par des insultes et des moqueries, ça compte.

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Recherche de notoriété confirmée par l’insistance qu’ils et elles ont mise à la sortie de l’audience à rechercher les caméras et les appareils photos. Avec ou sans masque, la lumière leur manque !

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Après avoir chanté en septembre, à la fête de la Ligue de Roudier, les voilà admises sur la photo de famille. Cet affichage médiatique, aux côtés de ce que les identitaires font de plus « bouroune » et brutal dans le midi, interroge.
Opportunisme ? Changement de stratégie ?

Car la fable servie dans les hauts cantons et surtout à la Salvetat sur Agout, depuis des mois, était qu’elles et ils n’étaient pas d’extrême droite, mais juste de saines jeunes femmes et sains jeunes hommes, propres sur eux, un peu traditionalistes certes, mais amoureuses et amoureux des sixties.

C’est vrai que le groupe (entre 20 et 30 personnes avec enfants) est maintenant largement démasqué et identifié par les antifascistes et en particulier par ceux des Hauts Cantons.

Ils et elles ont fait de toute évidence le choix d’apparaître à tous, pour ce qu ’elles et ils sont depuis toujours : des adeptes d’un néo fascisme enrobé d’une phraséologie New Age, localiste et écolo .

Le côté allumé sectaire qui était la marque de fabrique de celui qui a initié ce Clan elfique, Joël Labruyère, semble s’effacer devant un positionnement essentiellement politique très militant.

Antoine Duvivier, jeune mâle alpha du clan, semble mener ce changement et prendre l’ascendant sur le groupe. Il en est le porte-parole et le nouvel idéologue. Il assume ouvertement et sans complexe cette étiquette de néofasciste.

Se pensant maintenant plus assurés de rester dans les Hauts Cantons héraultais ils et elles « se dévoilent » pardon tombent le masque. Il faut dire que le très bon accueil de la municipalité de la Salvetat et notamment de son maire Thibault Estadieu, leur permet de le croire. (Thibault Estadieu, un homme plein de finesse)

Mais ce soutien municipal (textes municipaux de soutien, local mitoyen à la mairie en plein centre du village) pourra-t-il assumer ce coming out et surtout leur nouveau comportement très agressif dans la commune, depuis que s’exprime ouvertement l’hostilité d’une partie de la population. Ces derniers mois plusieurs plaintes ont été déposées contre le Clan Brigandes, suite à des intimidations, des menaces physiques sur des habitantes et habitants classés par le Clan Brigandes comme hostiles (école, office du tourisme, rédacteur du blog local, habitants...) .

Ils et elles en sont à leur onzième tentative d’implantation...
À suivre.