La Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne (CARA) nous a envoyé un communiqué au ton peut-être un peu grandiloquent, mais qui montre bien que l’antifascisme, au même titre que toutes les autres luttes qui interrogent les rapports de domination et les discriminations du monde dans lequel nous vivons, est toujours susceptible de croiser la route de la répression policière…

true_love

Un jeune camarade antifasciste Clermontois été convoqué samedi de 9h à 13h à la gendarmerie de son lieu de résidence. Arrivé au « rendez-vous », il a eu droit à un interrogatoire en règle. Les flics et le directeur départemental des renseignements généraux l’on reçu, essayant de lui faire cracher des informations sur la CARA, ses membres ainsi que ses activités. Voyant que le camarade n’était pas disposé à répondre à un véritable interrogatoire politique, les barbouzes assermentés ne se sont pas privés d’utiliser d’autres méthodes. Allant d’accusations sur de prétendus graffitis, à des menaces de placement en garde à vue. Les flics ont été jusqu’à perquisitionner sans ménagement le domicile de ses parents, n’ayant aucun respect : ils ont tout vider par terre, ne rangeant rien sur leur passage et laissant sa mère abasourdis que 3 gorilles débarquent dans son domicile, prenant à peine le temps de se présentés.

Pour quel résultat ? Deux malheureuses bombes de peintures qui ne prouve rien si ce n’est une tentative d’intimidation et de pression politique sur un jeune mineur à l’engagement antifasciste. Ce que nous savons également sur cette affaire, c’est que cette action de répression politique fait suite à une dénonciation de la direction de son lycée aux services de polices... Aujourd’hui, les lycées peuvent donc contacter les flics, leur indiquer qu’un militant antifasciste est étudiant dans leur établissement et que « probablement », « peut-être », ce dernier pourrait éventuellement être responsable de dégradations n’ayant pas eu lieu dans l’enceinte de leur groupe scolaire. Et à cela les flics répondent : convocation, interrogations, perquisition... A priori pour la direction de ce lycée être jeune et révolté est un crime bien assez grave pour qu’on puisse se permettre d’éplucher la vie privé d’un élève mineur et de la balancer aux flics.

Nous espérons bien sure que cette situation ne durera pas et que les travailleurs de l’enseignement seront capable de s’opposer avec énergie aux pratiques réactionnaire de la direction. D’un coté il y a des militants d’extrêmes droite capable de tirer sur un concert de soutien au sans papier,d’agresser des militants progressiste... comme ce fut le cas à Clermont-Ferrand. Cela bien entendu en toute indifférence de la part du lycée incriminé et avec une complicité a peine masqué des services de police. De l’autre ont déploie des moyens démesurés pour exercer une pression politique sur un jeune progressiste, sous prétexte qu’il serait proche d’un groupe antifasciste. Oui, clairement l’État n’est pas neutre, c’est un outil d’oppression de classe qui, en régime capitaliste se trouve entre les mains de la bourgeoisie. Et effectivement pour les tenants de l’ordre établie mieux vos une jeunesse qui tend le bras plutôt qu’une jeunesse qui lève le poing et prend conscience de la réalité de cette société. La jeunesse qui ouvre les yeux, critique et s’indigne ; celle qui se révolte et remet en cause les fondements de cette société. C’est cette jeunesse pour qui l’oppression et l’exploitation est un crime contre le peuple, qui est l’avenir. C’est elle qui en se liant à la classe ouvrière et aux masses populaires, sera capable de mettre à bas le vieux monde capitaliste et le lot de barbarie qui l’accompagne.