Val d’Oise : bulletin du collectif antifasciste et rencontre autour du documentaire Acta non verba

Le collectif antifasciste du Val d’Oise a publié son bulletin de printemps (à télécharger en cliquant sur l’image), dont vous trouverez un extrait ci-dessous. Le collectif organise également le lundi 18 juin à 19h30, à la maison de quartier des Touleuses à Cergy, une projection du documentaire de notre camarade Hazem, Acta non Verba .

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Les fascistes renouent avec leurs sombres traditions et attaquent les mouvements sociaux. Ces dernières semaines ce sont les étudiant.e.s mobilisé.e.s contre la loi de sélection à l’entrée en université qui en ont fait les frais à Montpellier, Paris, Strasbourg... Le mode d’action est simple, une attaque violente menée par une quinzaine de personnes casquées et équipées de manches de pioche avec pour objectif avoué de « débloquer » les lieux d’organisations estudiantins. L’agression de Montpellier a eu un certain écho parce qu’elle était la première et parce qu’elle a eu lieu avec la complicité active du président de l’Université.

Lesmédias dans leur affligeante neutralité idéologique n’ont pas cru bon de la qualifier pour ce qu’elle était : une authentique action fasciste, balayant ainsi tout réelle prise de conscience de l’événement. Il est vrai que s’en prendre aux « gauchistes » c’est un peu le b.a.ba du cogneur d’extrême droite mais à l’heure où sur tout le territoire s’ouvrent des locaux estampillés « Bastion Social », qui sont en réalité de véritables repères néo-fascistes, il serait bon de remonter notre niveau de vigilance.

Le climat social est tendu. Le gouvernement Macron, sous couvert d’un pseudo « renouvellement » de la classe politique, amplifie la politique globale de démantèlement des services publics (hôpitaux, SNCF...) menée par les gouvernements successifs de ces dernières décennies, nous plongeant un peu plus profondément dans la jungle du libéralisme. De contre-réforme en contre-réforme, on ne nous propose plus que précarité et rigueur. La défiance vis-à-vis des élites et la contestation sociale s’accroissent. À côté de cela, les succès électoraux du Front National (composante « respectable » du mouvement fasciste) et sa « dédiabolisation » ont opéré une très large diffusion de son idéologie faisandée, que ce soit dans l’opinion, les médias et les partis politiques dominants. Les fascistes profitent ainsi des poncifs anti-immigration et de l’émotion des attentats récents, auxquels ils ajoutent un discours pseudo social pour essayer de gagner une légitimité dans la contestation du pouvoir. Dans l’arrière boutique du FN et à sa marge, on se retrouve, on se structure, on se renforce.
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