Le site Travail contre Capitala publié plusieurs textes intéressants sur les rapports de l’extrême droite (et du Front national en particulier) avec le monde ouvrier. En voici un exemple, reproduit ici partiellement :

L’extrême droite est une composante parmi d’autres du système capitaliste, alors pourquoi aujourd’hui rendre la lutte contre les nationalistes aussi primordiale dans notre lutte quotidienne ? En vingt ans l’extrême droite française a changé de visage et le contexte dans lequel il évolue également. De la même façon que l’anti-stalinisme était une activité primordiale pour les autogestionnaires du mouvement ouvrier des années 60 à cause du contexte particulier de l’époque, la lutte contre l’extrême droite suit la même logique : combattre une illusion politique pour les travailleurs. La faillite de la classe politique, de la droite réactionnaire à la gauche libérale, l’impossibilité pour la gauche sociale de s’affranchir de la tutelle de cette gauche libérale et d’offrir une autre perspective qu’une solution électoraliste, la tromperie d’une gauche radicale qui n’utilise jamais ses apparitions publiques pour critiquer le capitalisme mais seulement pour en rester au dessous du trade-unionisme en proposant comme perspective un programme de transition aussi irréaliste qu’historiquement dépassé … l’extrême droite se présente alors comme seule perspective illusoirement crédible depuis quelques temps dans le spectacle tragi-comique de l’infantilisation électoraliste. Les forces militantes de l’autogestion émancipatrice sont trop minces pour contrer ce flot de propagande médiatique qui nourrit en permanence la psychose sécuritaire et xénophobe.
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