Toulouse : solidarité antifasciste avec les victimes de Paris

Communiqué de l’Union Antifasciste Toulousaine (UAT) :

UAT

À Paris, ce 13 novembre, ceux qui veulent un « choc des civilisations » ont accéléré la machine. Leurs cibles sont des civils, la masse massacrée au hasard dans les rues. La cible est bien le peuple, sans aucune distinction. Ces islamistes sont bien des fascistes, comme au temps de piazza Fontana en Italie. Leur objectif est bien la stratégie de la tension.

En prenant du recul, on peut voir la corrélation entre islamisme et extrême droite. La haine de l’un nourrissant celle de l’autre, sous le regard bienveillant de l’État qui imagine déjà une armée intérieure pour renforcer son pouvoir tendant au totalitarisme. Et pour ceux qui parlent déjà d’un complot du gouvernement, on rappelle qu’un intérêt commun n’est pas synonyme d’alliance. Si les islamistes se félicitent du durcissement du racisme d’État, car ces conséquences assurent une augmentation de leurs effectifs, ils n’en restent pas moins l’un de ses ennemis.

Pour que ces terroristes ne gagnent pas, il faut stopper cet engrenage et réaffirmer l’unité des peuples contre les dominants, religieux, économiques et politiques (qui sont souvent les mêmes). Nous devons être solidaires avec celles et ceux que l’extrême droite désigne comme coupables en raison de leurs religions ou de leurs origines. Plus leurs représailles seront violentes, plus cette réalité s’affirmera, délaissant la lutte des classes pour une « guerre de races ».

Pour nous, groupes progressistes, il est important de produire une critique et une pratique contre l’islamisme : nous ne pourrons combattre l’islamophobie sans dénoncer les agissements des islamistes radicaux. Nous devons aussi braver l’État d’urgence pour ne pas laisser s’installer la guerre. L’unité nationale conduit toujours à de grands désastres pour les peuples, nous ne nous allierons pas à ceux qui profitent de cette haine pour développer la leur. Déjà les contradictions se multiplient : d’un côté il ne faut pas modifier le « calendrier démocratique » et maintenir la Cop21 mais de l’autre, il faut accepter un renforcement des politiques sécuritaires. En clair, il ne faut rien changer au mode de fonctionnement des élites mais il faut accroître la politique sécuritaire visant le peuple. Puisque c’est notre société d’exploitation qui produit ces catastrophes, la solution ne pourra pas venir de celle-ci. Comme au Kurdistan turc et syrien la lutte est à la fois contre l’État et les fascismes.

Nous sommes solidaires avec toutes les victimes des attentats de Paris et leurs familles, sans oublier toutes les autres, celles d’Ankara et celles de Beyrouth où des attentats ont eu lieu ces derniers jours.