Suisse : rapport 2014-2015 sur l’extrême droite à Genève

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Nos camarades antifas suisses de RAGE (Réseau d’Agitation Genève) viennent de publier leur rapport annuel des activités de l’extrême droite genevoise et romande pour l’année 2014-2015. Ce rapport se conclut ainsi : " Pour finir, nous voulons rappeler que le rapport qui suit n’est pas exhaustif et que ce travail que nous faisons depuis maintenant trois ans est essentiel pour dénoncer et combattre l’extrême-droite, mais nous sommes conscientEs que cela suffit pas et c’est pour cela que nous appelons à combattre le racisme, le sexisme et toutes les formes d’oppressions, depuis nos quartiers, quotidiennement.  Souviens-toi bien de ceci sale fasciste, sexiste, homophobe, réac : antifa is watching you ! "

Les activités de l’extrême-droite genevoise et romande pour l’année 2014-2015 ont été en baisse par rapport aux années précédentes. Cette baisse s’opère depuis bientôt trois ans grâce au travail de terrain de militantEs antifascistes et de guerres intestines au sein des groupuscules néo-fascistes.

Plusieurs schismes et mutations ont eu lieu dans l’année :

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Premièrement, Genève Non Conforme (GNC) est devenu totalement inactif. Aucune présence sur internet ni dans la rue depuis bientôt une année. GNC et les Jeunesses Genevoises (JG) étaient les groupuscules les plus actifs sur la ville de Genève il y a encore deux ans. Actuellement les deux groupes n’existent plus, car ils ont subi plusieurs actions en justice contre leurs provocations antisémites par la CICAD (La Coordination Intercommunautaire Contre contre l’Antisémitisme et la Diffamation / organisation sioniste). Mais aussi plusieurs affrontements avec des jeunes et des antifascistes les ont amenés plus d’une fois à se rendre à l’hôpital et chez la police pour porter plainte.

La possession d’armes comme des matraques téléscopiques, gazeuses, couteaux était très répandue au sein de GNC et des JG. La course à l’armement ne s’arrètait pas là car certains possèdent des armes à feu et les sorties dans les stands de tirs étaient au programme. Une autre raison qui explique la fin de ces groupes néo-fascistes est tout simplement la désillusion. Toutes leurs tentatives d’occuper l’espace (stades, universités, conférences, manifs) ont échoué les unes après les autres. Certains sont tombés dans l’alcoolisme et les actions foireuses et d’autres sont partis par manque de perspectives, pour des raisons familiales ou professionnelles. Voici un extrait d’une conversation entre deux jeunes néo-fascistes interceptée par nos soins : “le nationalisme n’a pas d’avenir à Genève (…) il n’y a plus personne de motivé pour aller ratonner les gauchistes”.
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