Suisse : présentation du collectif antifa de Fribourg

À un peu plus d’une heure de la frontière avec la France, la ville de Fribourg compte depuis 2013 un nouveau groupe antifa, le Collectif Antifasciste Fribourg (CAF), dont le site est désormais hébergé par nos camarades d’Antifa-net.fr, et dont voici une présentation :

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AFA – Antifa Fribourg/ Antifa Freiburg (AF) a été créée en 2013. Sa raison d’être est le refus du capitalisme, un système où une poignée de multinationales font la loi, au détriment des besoins de la grande majorité de l’humanité : 100 000 personnes meurent chaque jour de faim ou de ses suites immédiates ; la crise économique, consubstantielle au système, remet gravement en cause nos conditions de vie, au Sud comme au Nord ; les catastrophes climatiques se multiplient, menaçant la planète de destruction ; les guerres, provoquées par un impérialisme conquérant, prolifèrent. Bref, un autre monde, substituant à la logique du profit la logique de la satisfaction des besoins sociaux, sur la base d’une appropriation collective de la richesse sociale et des moyens fondamentaux de production, est plus que jamais nécessaire.

La Suisse ne fait pas exception. Les capitalistes et le gouvernement à leur service veulent nous faire payer la crise, dont ils portent, assoiffés de profit, la responsabilité. Au menu : blocage des salaires, suppressions massives d’emplois, élévation de l’âge de la retraite, augmentation de la TVA sur les produits de première nécessité, nouvelles libéralisations et privatisations, etc.

Seule notre mobilisation collective permettra de faire face à cette politique réactionnaire. De même, une remise en cause fondamentale du capitalisme n’est envisageable que si les opprimés prennent leur destin en main. L’« option préférentielle » d’AF est dès lors de contribuer à stimuler l’auto-organisation et la mise en mouvement les plus larges des salarié·e·s, des jeunes, des femmes.

L’approche du collectif se situe ainsi à mille lieues de celle des dirigeants de la dite « gauche ». Pour leur part, ils ont en effet définitivement renoncé à toute perspective d’un « au-delà du capitalisme ». Quand elle était conseillère fédérale, Micheline Calmy-Rey s’était illustrée par sa défense zélée des intérêts de la bourgeoisie suisse au plan international, en défendant ardemment le secret bancaire, la politique de défiscalisation du Capital, etc. Aujourd’hui, c’est son successeur, Alain Berset, qui prépare l’élévation de l’âge de la retraite des femmes. Et l’autre représentante du Parti socialiste au Conseil fédéral, Simonetta Sommaruga, soutient activement la surenchère de mesures visant à restreindre toujours plus le droit d’asile . Au plan cantonal, ce n’est guère mieux. Partout, l’horizon de la dite « gauche » est la participation, main dans la main avec la droite, à des gouvernements dont la fonction essentielle est d’assurer les meilleures conditions d’accumulation du Capital et, donc, de garantir la « paix sociale ».

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