Reims : L’agresseur à la chaîne de moto a parfois le bras très long

REIMS (51). L’homme qui a frappé un passant à coups de chaîne de moto a écopé lundi de quatre mois ferme. La droite extrême ne semble pas lui déplaire.

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Edwin Dailly est plus métal que cuir. Pour maintenir son pantalon, il préfère « la triplex » , ceinture métallique constituée de trois chaînes de moto. « C’est un style vestimentaire » , explique ce jeune Rémois de 22 ans. C’est aussi un accessoire potentiellement redoutable quand on s’en sert pour frapper un adversaire. Punks et skinheads l’ont bien compris, eux qui ont popularisé la « triplex » dans les années 80 pour en faire une arme. Dimanche à 1 heure du matin, celle d’Edwin s’est abattue à trois reprises sur la tête d’un passant, place du Forum (notre précédente édition).

Miction impossible

Le premier acte se joue place de la République. De retour d’une soirée, quatre amis y croisent trois personnes. L’une d’elles, « parce qu’elle en a envie » , donne un coup de pied dans le gobelet en plastique tenu par l’un des garçons. La bière tache un peu, quelques mots sont échangés, mais l’incident en reste là.

Edwin fait partie du trio. L’un de ses copains l’affirme : « Les gars sont partis mais Edwin nous a dit de les suivre. Je ne voulais pas. Il m’a dit : ‘‘On a commencé à s’embrouiller. Il faut finir.’’. »

Arrivé place du Forum, le groupe des quatre fait une halte. L’un d’eux soulage un besoin pressant contre une palissade de la patinoire. Sans prévenir, l’agresseur surgit avec sa ceinture, qu’ « il fouette dans tous les sens » , visage encapuchonné, puis frappe la victime à deux reprises sur la tête. Elle en perd ses lunettes, se retourne et prend un troisième coup. La chance veut qu’elle ne soit blessée que légèrement ( « deux érosions cutanées de 7 et 9 centimètres » sur le crâne). Un ami qui s’interpose reçoit un coup de poing au visage.

Les trois hommes s’enfuient mais, grâce aux caméras de surveillance urbaine qui ont filmé la scène, la police les rattrape, place Léon-Bourgeois. Unique agresseur, et donc seul prévenu jugé hier en comparution immédiate, Edwin Dailly avait bu : 1,78 gramme d’alcool par litre de sang.

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