Reims, 2002 : François Chenu, assassiné par homophobie…

Dans la soirée du 13 au 14 septembre 2002, François Chenu, 29 ans, travaillant à Sedan, décide de descendre sur Reims où il passe une partie de la journée dans un bar fréquenté par les homosexuels. En sortant du bar, il part du côté du parc Léo Lagrange. De leur côté, Michael Reigner, 20 ans , Fabien Lavenus, 23 ans, et Franck Billette, mineur, qui font partie de la mouvance skinhead d’extrême droite, décident également de se rendre sur Reims le même soir, mais pour pour « casser de l’arabe ou du pédé ». Ils se rendent pour cela au parc Léo Lagrange… Ils croisent François Chenu à qui Michael Reigner demande s’il est gay. François répondant par l’affirmative, ilse fait d’abord insulter et puis tabasser par le trio : il est une première fois jeté à l’eau, puis de nouveau tabassé : Reigner va jusqu’à lui sauter sur le visage a pieds joints… Pour finir François Chenu est de nouveau jeté inconscient à l’eau, et meurt. Le corps de la victime sera retrouvé gisant dans l’étang du parc le surlendemain, par un promeneur.

antisexism

Avant de le jeter agonisant dans l’étang, les trois assassins avaient subtilisé le portefeuille et le portable de leur victime, et même tenté de se servir de sa carte bancaire, sans succès. Ils sont ensuite rentrés chez eux et ont tout raconté aux parents de Franck Billette. Les parents ont détruit les papiers de la victime, et la mère a gardé le portable pour son usage personnel : c’est de cette façon que les enquêteurs ont remonté la piste jusqu’à cette famille. Lors de la perquisition, ils sont tombés sur des murs couverts de drapeaux nazis, ainsi que divers objets nazis.

Les meurtriers sont tous originaires du même village, Bazancourt. Fabien Lavenus a découvert la mouvance et les idéaux skin fafs au lycée : il vit chez les parents de Franck Billette en concubinage avec l’une de ses sœurs. Michael Régnier, quant à lui, était militaire au moment des faits. La famille Billette est connue dans le village pour son racisme. À noter qu’une autre des sœurs de la famille était au moment des faits la petite amie de Michael Fréminet, l’un des skinheads assassins de Brahim Bouaram, le Premier mai 1995, en marge du défilé du Front national.

Sources : L’Union, le Parisien du 6/10/04, Libération du 7/10/04