Quelle riposte éducative face au vote des jeunes en faveur du FN ?

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Lu sur le site Questions de classe, un article qui ouvre le débat sur la question du lien ente le niveaux d’étude et le vote pour l’extrême droite :
Même remis à ses justes proportions (un quart de 43 %), l’affirmation du FN aux européennes nous interroge tout particulièrement ceux qui veulent conjuguer éducation et égalité.

L’analyse n’est pas si évidente à faire : quand on parle du vote des jeunes peu ou pas diplômés (je laisse ici la radicalisation d’une partie de la droite classique), on touche plusieurs registres :

 le ressentiment vis-à-vis des « intellos », bloc générique où l’on retrouve, assimiliés, les politiciens et les profs, autrement dit ceux qui « savent parler » « raconter n’importe quoi » « nous enfumer » ;

 le fossé entre jeunes issus de l’immigration et les autres, qui vivent mal la rage des premiers, avec ce que cela veut dire au quotidien comme agressivité et rivalités ;

 la crainte de certains faiblement diplômés de « tomber plus bas », cette réaction qu’un auteur américain a bien décrite et qui fait que « les pauvres votent à droite »

 la réaction assez semblable dans le fond de ceux qui, issus de l’immigration, veulent bien montrer qu’ils en sont sortis, qu’ils ne sont pas « pareils » que ceux qui viennent d’arriver. On a constaté parfois de drôles d’attitudes vis-à-vis des sans-papiers.

Beaucoup d’hypothèses, qui ne sont pas contradictoires entre elles mais qui méritent confirmation. A creuser si on ne veut pas rester dans la plainte. Mais l’analyse ne suffit pas, c’est de riposte dont nous avons besoin.

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