Lu sur le site du Bloc Antifasciste Nancy :

Les guerres impérialistes et coloniales favorisent toujours une montée de nationalisme, une militarisation accrue de la société et des esprits, et par voie de conséquence une montée de ce qui constitue le noyau du fascisme : allégeance à l’Etat et soumission à l’autorité suprême, alignement de la vie civile sur la vie militaire, médias totalement aux ordres, renoncement aux libertés, enfermement des opposants et étouffement de toute contestation, renforcement des discriminations nationalistes et racistes...

Les informations comme les rares témoignages critiques en provenance de Russie avec le conflit en Ukraine (I. BudraitskisK. Medvedev), ou en provenance d’Israël (M. Warschawski,Z. Sternhell), sont ainsi étonnamment convergents. Dans les deux cas, sans même qu’on l’y oblige la population s’embrigade massivement derrière l’Etat et/ou son chef, l’opposition à la guerre tend à être muselée, et le nationalisme triomphe. Dans les deux cas, les résidents à l’étranger qui échappent à la pression idéologique sont généralement beaucoup plus critiques que les gens restés sur place, et ont du mal à communiquer avec leurs amis et leur famille. Dans les deux cas, l’opposition au pouvoir, qui a pu être importante il y a relativement peu de temps (en 2011 avec le mouvement des Indignés en Israël, en 2012 avec de nombreuses manifestations et entre autres l’action des Pussy Riot au moment de la réélection de Poutine en Russie), cette opposition sociale et politique semble s’être totalement évaporée. En Israël comme en Russie, les cercles d’opposants progressistes deviennent toujours plus étroits quand ils ne sont pas directement réprimés.

 Le capitalisme porte en lui la guerre, comme le disait Jaurès, et la guerre porte en elle le fascisme. Contre le fascisme, les nationalismes et les racismes, contre le militarisme et les guerres impérialistes, contre le capitalisme : les combats ne peuvent pas être séparés.

Source : BAF