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Nous avons constaté une recrudescence des gesticulations de l’extrême droite à Nantes ces derniers mois : manifestations homophobes, ouverture d’un local du Front National, tentatives de distribution de journaux royalistes à l’université, fascistes casqués aux abords d’une manifestation pour le droit des femmes...

Au crépuscule de cette année 2013, ce sont maintenant des néo-nazis en groupe qui paradent en centre ville, et agressent des individus isolé.

Au lendemain de noël, le 26 décembre, en début de soirée, un individu est insulté et menacé de mort alors qu’il se promenait dans le quartier Bouffay. Les agresseurs l’ont explicitement pris à partie en fonction de son appartenance politique supposée et de son apparence physique : « t’es antifa toi ? », « on casser les dents des antifas », « on va en tuer ». Le groupe cherche visiblement à en découdre.

Après cette première partie de soirée marquée par cet évènement inhabituel et inquiétant, un groupe d’une petite dizaine de néo-nazis clairement identifiables viennent faire de la provocation devant un bar connu pour accueillir des militant-e-s nantais-e-s et des concerts politiques. Les individus, qui font des saluts nazis, des quenelles, et crient « ADSAV » (le nom d’un obscur groupuscule fasciste bretonnant) sont alors identifiés.

Les plus remuants sont :

– Renaud Delagarde ancien nantais installé à Tarbes et membre du groupuscule 3ème voie dissout après l’assassinat de Clément Méric (ci-joint trois photos numérotées ou Delagarde pose avec un T-Shirt ’Troisième Voie’ -1-, en présence du nazi tristement connu Ayoub -2- et devant un drapeau tercériste -3-)

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– Et un certain Tristan surnommé « Tritrou », vendéen d’origine, habitant désormais à Bourg en Bresse. Ce dernier affiche ouvertement ses sympathies nazies en arborant des T-shirts sans équivoque (celui du groupe nazi anglo-saxon Blood and honnour -photo 4-) et paradant à une manifestation homophobe en juin 2013 en compagnie du marigot de l’extrême droite locale, (notamment G. Bouchet du FN -photo 5-).

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Visiblement la bande de guignol néo-nazis se réunit à Nantes à l’occasion des fêtes et compte bien faire de la provocation.

Quand une poignée de camarades se rassemble et avance sur les provocateurs, ceux-ci fuient rapidement. Après un petit tour en ville le danger semble écarté et la soirée aurait dû se terminer là.

Malheureusement, plus tard dans la soirée - entre 1 et 2 heures du matin - une personne isolée, présumée antifasciste par ce même groupe est passée à tabac à la sortie d’un bar. Elle est sévèrement blessée et passe la nuit aux urgence : son sternum est fêlé par les coups, elle porte de nombreuses contusions et hématomes.

Faudra-il que l’extrême droite tue à nouveau pour qu’il y ait une réaction ?

Au delà de la lâcheté habituelle de l’extrême droite, cette agression constitue un nouveau palier dans la violence des fachos à Nantes : ils paradent et agressent désormais en plein centre ville. Les violences de ces groupuscules font partie intégrante d’un climat général de banalisation des idées d’extrême droite et de libération de la parole raciste et homophobe encouragée par la classe politique. Le racisme d’État décomplexe, radicalise et encourage le passage à l’acte de ces individus.

Nantes est et restera antifasciste.