Poligny (Jura) : des antifas se font tirer dessus par des néonazis

Dans la nuit du vendredi 28 au samedi 29 juin, des antifascistes bisontins, dont le blogueur Toufik de Planoise, collaient des autocollants sur les murs de cette petite ville, qui est, selon Toufik, "un vivier faf de la Franche-Comté" et aussi le théâtre de nombreuses agressions racistes. En 2010, par exemple, Smahine, un Polinois d’origine maghrébine de 36 ans a été frappé au visage avec un poing américain et une matraque télescopique (il aura un mois et demi d’ITT). L’un des agresseurs, Quentin Boisson, figurait sur la liste Front national aux élections régionales de 2010…

Ce soir-là, donc, alors que les antifascistes collaient leurs autocollants, trois individus ont surgi à bord d’une voiture, et ont couru après les militants. Afin d’éviter la bagarre, ces derniers ont préféré ne pas réagir et fuir pour se mettre à couvert. C’est à ce moment-là que Malik serait allé chercher un fusil dans un appartement annexe. Il aurait alors cherché activement ses cibles quelques minutes après le premier assaut et aurait tiré à trois reprises. L’un des trois agresseurs n’est pas un inconnu, puisqu’il s’agirait de Malik, un jeune néonazi de 20 ans sur lequel Toufik avait publié un articleau mois de mars dernier. Évoluant dans le milieu skinhead néonazi (comme en témoignent ses tatouages, croix celtique et White Power), il a eu les honneurs de la presse locale pour avoir entonné des chants nazis le bras tendu, avec ses amis, à un bal des pompiers à Voiteur, en juillet 2012.

Voir aussi : Quand médias et justice légitiment la violence néo-nazie