Paris : un militant de la Fédération anarchiste agressé dans la librairie Publico

Il y a trois jours, un camarade anarchiste a été violemment agressé dans la librairie Publico dont il était un habitué. Un inconnu l’a frappé avec un couteau au niveau de la tête alors qu’il était de dos : par miracle le coup n’a pas été mortel, et le copain est désormais sorti de l’hôpital, mais reste très choqué. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement, et espérons le revoir au plus vite dans les luttes.

L’agresseur n’aurait rien dit sur le moment, et aucune revendication sérieuse n’a été faite à ce jour ; mais d’après le communiqué de la Fédération anarchiste (cf. ci-dessous), il se pourrait malgré tout que le motif soit politique. Il est déjà arrivé par le passé que la librairie soit attaquée, en particulier par l’extrême droite : en novembre 2017, une dizaine de militants identitaires avaient ainsi fait irruption dans la librairie, mais sans s’en prendre physiquement aux personnes présentes. Il y a une dizaine d’années, d’autres militants nationalistes y avaient lancé des grenades lacrymogènes, en bloquant ensuite les portes pour empêcher les gens de sortir… S’il est bien sûr trop tôt pour savoir quel est le véritable mobile de l’agresseur, il est certain que les idées libertaires et égalitaires défendues par la FA peuvent la désigner comme cible dans bien des milieux inégalitaires, autoritaires et réactionnaires.
La Horde

Communiqué de la Fédération anarchiste :

Paris, le 2 mai 2019

Agression au sein de la librairie Publico,

Un compagnon anarchiste a été violemment agressé à coup de couteau dans la librairie Publico cet après-midi. A priori, rien ne montre qu’il s’agisse de le viser spécifiquement mais plutôt l’organisation qu’il représente, nous, anarchistes au sein de la Fédération Anarchiste.

Nous ne nous laisserons pas impunément menacer, intimider ou violenter. Nous continuerons à porter, haut et clair, nos messages politiques, qui sans doute dérangent en ces temps de lutte. Nous continuons le combat contre cette société qu’on nous impose.

Solidarité avec notre compagnon, Solidarité avec Publico,

Vive l’anarchie