Paris : récit d’un premier mai sous le signe de la répression policière

Lu sur le site de l’Action antifasciste Paris-Banlieue :

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Vendredi 1er mai, le CAPAB, le MILI et l’Action Antifasciste Paris-Banlieue s’étaient donné-e-s rendez-vous à la fontaine Saint-Michel (Paris) pour rendre hommage à Brahim Bouarram, un jeune marocain de 29 ans tué après avoir été jeté dans la Seine par des militants du Front National il y a maintenant 20 ans… Si la manifestation initialement prévue a été interdite, un rassemblement statique a finalement pu se tenir grâce à la pression effectuée sur la préfecture de police de Paris.

Malgré un temps pluvieux, près de 150 personnes ont donc commémoré la mémoire de Brahim Bouarram, mais aussi d’Ibrahim Ali et d’Imad Bouhoud, deux jeunes également tués par des militants frontistes en 1995.

A 11h, les nombreux/ses participant-e-s ont quitté la fontaine Saint-Michel pour se diriger vers le rassemblement en hommage à Brahim Bouarram organisé par l’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France) sur le pont du Carrousel (Paris) depuis 20 ans. Immédiatement, des dizaines de policiers ont interpellé, sans raison apparente, plus d’une cinquantaine de personnes. Des interpellations directement réalisées sur la fontaine Saint-Michel et sur le (court) trajet qui sépare le quartier de Saint-Michel au pont du Carrousel. La plupart des interpellé-e-s ont du attendre près de 3 heures avant d’être relâché-e-s, preuve que la préfecture de police souhaitait réduire le nombre de manifestant-e-s présent-e-s à l’hommage de l’ATMF.

Durant l’après-midi, des militant-e-s antifascistes avaient décidé de faire un point fixe durant la manifestation unitaire pour annoncer la manif antifa du 6 juin prochain. Initialement installé-e-s sur le boulevard Voltaire à proximité du métro Charonne, nous avons été interpellé-e-s et déplacé-e-s deux fois de suite par des CRS suite à une plainte de la…Ligue de Défense Juive (LDJ), une organisation sioniste ouvertement raciste.

Lire le communiqué de Génération Palestine ici.

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Alors que nous étions arbitrairement fouillé-e-s, la LDJ tentait de ratonner des manifestant-e-s qui avaient le malheur de porter des keffiehs ou des badges pro-palestiniens dans le quartier… Finalement encadrés (et protégés) par des CRS, les militants de la LDJ ont pu tranquillement narguer les manifestant-e-s pendant que des militant-e-s antifascistes qui suivaient le trajet de la manif étaient arrêté-e-s (encore une fois sans raison) pour la quatrième fois de la journée et sur un soi-disant « ordre émanant des organisateurs de la manifestation », selon les policiers ! Une version évidemment contredite par les différentes organisations avec qui nous avons pu parler.
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