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Compte rendu de la manifestation antifasciste du 14 février par nos camarades de Nantes :

Vendredi 14 février au soir, sous une pluie battante, autour de 250 compagnon-ne-s, bravant le froid, se réunissent contre la tenue d’un meeting du FN à la Manufacture. Comme à Rennes, le Parti Socialiste offre sur un plateau un lieu chargé d’histoire sociale à la poignée de militants d’extrême droite que compte la cité des Ducs, à savoir la tête de liste FN et « nationaliste révolutionnaire » Christian Bouchet et ses complices. « Honte aux socialos, qui accueillent les fachos »

Autour de 19 heures, le cortège s’élance vers la Manufacture, ponctuant le défilé de quelques fumigènes, pétards et autres taggs. Sur le large boulevard Stalingrad menant à la Manufacture, la manif fait face au barrage policier. L’étau répressif est en place, le rapport de force est clairement défavorable, l’extrême droite est bien protégée par le pouvoir : quelques cailloux et pétards atterrissent sur les fourgons et les boucliers, le cortège antifasciste retourne vers le centre ville.

Christian Bouchet, tête de liste du FN, peine alors à rassembler quelques dizaines de spectateurs (à peine 80) dans une Manufacture barricadée par des dizaines de CRS tenant un dispositif anti-émeute. Pour chaque fachos entre 2 et 3 antifascistes défilaient bruyamment dans les rues nantaises, et plusieurs flics en armure étaient déployés. Comble du ridicule, une poignée de nervis fascistes bien cachés derrière l’important dispositif de CRS pensent narguer la manifestation. Sur le trajet, le cortège est parfois applaudi ou acclamé par des passants. Une agence d’Intérim, le local de Vinci et une banque sont décorés alors que dans une rue de Strasbourg parsemée de CRS, la baie vitrée de la mairie de Nantes est esquintée à coup de pavés. Le manteau d’un flic en civil est également atteint par un oeuf de peinture bien ajusté.

La manif fini par se disperser Place Royale. La même nuit, la permanence nantaise du Front National est copieusement dégradée. L’absence totale de réaction de la gauche institutionnelle nantaise contre ce meeting frontiste et la recrudescence de violences d’extrême droite à Nantes comme ailleurs montre -malheureusement- encore une fois que seul l’antifascisme autonome fait face à la montée du climat fasciste. Construisons la riposte !

Bouchet_escroc

Par ailleurs, Alain Soral annonçait sur internet la tenue d’un meeting (dont le lieu a été tenu secret jusqu’au dernier moment) à Nantes samedi 15 février. Nous apprenons que cet antisémite mondain est également accueilli à la Manufacture ! Le pouvoir socialiste offre donc un tapis rouge à l’extrême droite radicale, que ce soit celle de Bouchet ou de Soral, alors qu’elle réprime sans merci la résistance antifasciste. Alors même qu’à Lyon vendredi soir des camarade sont poignardés par des fascistes. L’extrême droite a toujours été du côté du système et des dominants…