À l’occasion des élections universitaires les 28 et 29 janvier prochains, des antifascistes de Nanterre se mobilisent contre la Cocarde étudiante, une organisation qui, depuis quelques années, s’est implantée dans plusieurs facs, rassemblant autour d’elle à la fois des militants de partis nationalistes institutionnels comme le RN que des militants de l’extrême droite radicale. Voici le tract qu’ils et elles ont distribué cette semaine.

La Cocarde se présente comme un syndicat étudiant, tout ce qu’il y a de plus normal. Sur leur site, rien de suspect : des étudiant.es bien habillé.es, souriant.es, l’air impliqué.es et engagé.es. Tout semble indiquer derrière leur site une organisation classique, ouverte au débat militant.

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Logo de la Cocarde étudiante

Une simple analyse de leur rubrique « qui sommes nous ? » suffit à briser cette image présentable. Ces dernièr.es affichent leur lien avec Marion Maréchal Le Pen, adhèrent à la « théorie du grand remplacement », une croyance portée par la mouvance raciste selon laquelle il y aurait un remplacement ethnique des « français de souche » par des populations en provenance des pays d’Afrique. Par ailleurs, la Cocarde se prononce contre la recherche scientifique sur le thème du genre.

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Marion Maréchal invitée par la Cocarde à Paris en mars 2019.

Connaissant son impossibilité à assumer de telles idées ou obtenir un quelconque soutien, la Cocarde sait s’entourer. Depuis la rentrée universitaire 2019, deux agressions ont été perpétrées par des membres de la Cocarde et/ou par des groupuscules violents qui gravitent autour d’eux, tels que les Zouaves, l’Action Française ou encore Génération Identitaire (à qui ils ont adressé un communiqué de soutien suite à leur condamnation pour avoir tenté d’empêcher des migrants de passer la frontière franco-italienne).

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De plus, le 16 octobre 2019 à la veille des élections COMUE, alors qu’ils étaient venus tracter sur le parvis de la gare universitaire, ceux-ci ont agressé physiquement et verbalement un étudiant militant à l’UNEF et au NPA. Une autre fois, le lundi 4 novembre 2019, les membres du groupuscule fasciste les Zouaves Paris ont à leur tour agressé physiquement un étudiant. La présence d’une organisation d’extrême droite comme la Cocarde incite des groupuscules violents à venir s’en prendre aux étudiant.es de l’université.

Pour finir, des étudiant.es qui bloquaient leur université ont été attaqué.es par des membres de la Cocarde comme par exemple à l’université d’Assas le 13 janvier 2020 où la tentative de blocus fut attaquée matraque télescopique et gazeuse à la main, ou encore à Tours, le 15 janvier 2020.

Comme lors des dernières élections, nous appelons l’ensemble des étudiant.es à être vigilant.e quant à la véritable nature de cette organisation. Refusons la banalisation des idées d’extrême droite dans nos lieux d’études.

FACHOS, HORS DE NOS FACS !