Mobilisation nationale contre les locaux néofascistes le 26 mai

Différents collectifs qui luttent contre l’implantation des locaux fascistes et plus globalement de l’extrême-droite dans nos villes organisent une mobilisation nationale le samedi 26 mai. Des manifestations auront lieu à Lyon, Strasbourg, Marseille, Lille, Bordeaux...

Contre le danger fasciste, occupons le terrain de la lutte  !

De l’Aube Dorée grecque à l’AfD allemande, du Jobbik hongrois au FN français, l’Europe connaît aujourd’hui une offensive inédite de l’extrême-droite fasciste. Encouragée par les politiques réactionnaires, racistes, antidémocratiques et antisociales des différents gouvernements européens, et du gouvernement Macron en premier lieu, les nouveaux fascistes s’attaquent aujourd’hui conjointement aux migrant.es qui tentent de passer les mers et les cols, aux étudiant.es qui se mobilisent contre le tri social à l’université (à Montpellier, Strasbourg, Paris ou Lille), aux non-blancs, personnes LGBTIQ+ ou militants politiques et syndicaux, à l’image du local lyonnais de la CNT mis à sac le 30 mars dernier.

À l’instar du mouvement Bastion social apparu récemment, les locaux fascistes se multiplient dans nos villes et nos quartiers. Paris, Lyon, Marseille, Lille, Strasbourg, Chambéry, Bordeaux et combien d’autres villes ou territoires sont aujourd’hui confrontées au quotidien à la présence toujours plus menaçante de ces groupes. Gonflés à bloc par le très raciste projet de loi "Asile et Immigration" du sinistre Collomb, les identitaires continuent leur campagne contre les exilé.e.s avec leur flotte "anti-migrants" à l’été 2017 ou plus récemment leur blocage sauvage du col de l’Echelle. Bastion social quand à lui, ouvre au même moment à Lyon, Chambéry, Marseille, Strasbourg et Aix-en-Provence des locaux qui prétendent discriminer racialement les sans-domicile.

Ces différents groupes, au-delà de leurs spécificités, entretiennent tous des liens directs et indirects avec le parti qui fédère et organise massivement les fascistes depuis plus de 40 ans : le FN. Le parti frontiste, qui offre à tous ces groupes la perspective d’une prise de pouvoir à court ou moyen terme, constitue aujourd’hui un danger mortel pour tou.tes les exploité.es et les opprimé.es. N’ayant jamais rompu ni avec sa filiation avec le fascisme historique ni avec les groupuscules les plus violents (comme le GUD ou le Bastion social), le FN est cependant devenu une force électorale de premier ordre puisqu’il a totalisé un record historique de 10,6M en mai 2017.

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La période que nous vivons sera déterminante quant à la possibilité pour des groupes fascistes d’acquérir durablement une présence dans nos villes, à nos frontières et comme force électorale. C’est pourquoi occuper le terrain de la lutte pour la fermeture des locaux fascistes, la dissolution des groupes criminels et contre les apparitions publiques du FN doivent être des priorités dans la lutte pour les droits sociaux et démocratiques.
Alors que Macron et son gouvernement répriment toujours plus durement les migrant.es, les étudiant.es mobilisé.es, les Zadistes, les quartiers populaires et les grévistes, il laisse agir, voire encourage le passage à l’acte des groupes fascistes. Partout où ils le font, ils rencontrent néanmoins une opposition déterminée, radicale et unitaire, la nôtre. Il ne tient donc qu’à nous de mettre en place une riposte antifasciste à la hauteur du danger.

C’est pourquoi nous appelons à faire du 26 mai une journée nationale de mobilisation antifasciste contre le développement du FN, des groupes et des locaux fascistes.