Ménard poursuit sa réécriture de la guerre d’Algérie

Le 12 septembre 2015, le Palais des Congrès de Béziers accueillera une nouvelle fois des nostalgiques de l’Algérie française.

Robert Ménard, le maire de Béziers, qui a passé sa jeunesse en Algérie, continue de réécrire à sa façon l’histoire de cette guerre d’indépendance, porté par l’image d’un de ses oncles, mais aussi de son père qu’il imagine en défenseur de l’Algérie française, parmi les membres de l’OAS (Organisation Armée Secrète).

stele OAS

En juillet 2014, il avait rendu hommage à des partisans fusillés de l’Algérie française, devant une stèle installée dans un cimetière de Béziers.

En mars 2015, Ménard faisait encore parler de lui, en débaptisant la rue du ’19 mars 1962’ (jour de la signature des accords d’Evian, qui marquent la fin de la guerre d’Algérie), pour un nom de partisan de l’Algérie française, Hélie Denoix de St Marc, qui participa au putsch d’Alger en janvier 1961. Un article sur le site Réflexes revient sur Ménard et son soutien aux nostalgiques de l’Algérie française.

congrès Veritas Beziers 2015

Il s’apprête donc à récidiver ce 12 septembre, en accueillant le congrès du Comité Véritas à Béziers, une association souhaitant aussi refaire l’histoire de la guerre d’Algérie ’au-delà de la promulgation de l’indépendance’. Véritas, fondé en 1990, compte dans son comité de parrainage Antoine Argoud, un ancien dirigeant de l’OAS, qui participa au putsch d’Alger. Le bureau est constitué principalement de la famille Avelin, dont le père est aussi un ancien de l’OAS, ainsi que d’Alain Algudo, cofondateur de Recours France et du CDFA (Comité de défense des Français d’Algérie). Le comité Véritas était déjà présent lors de la cérémonie de juillet 2014, en hommage aux partisans de l’Algérie française.

Robert Ménard fera un discours lors du congrès du 12 septembre, aux côtés d’Elie Aboud, député de la circonscription de Béziers, qui présentera un exposé en tant que président du groupe d’étude aux rapatriés d’Algérie.

Avec Robert Ménard on retrouvera encore une fois à Béziers la vieille garde des défenseurs de l’Algérie française, se croyant peut-être le rassembleur d’un électorat pied noir présent dans la région de Béziers.

La Horde