Marseille : Quand Ravier et sa clique font bien pâle figure

Lu sur le site Marseille Infos Autonomes :

Que des antifascistes soient plongés dans les gaz lors d’une manifestation contre l’extrême-droite, ce samedi 5 novembre, peut sembler un peu douteux en termes de choix politique répressif. Et pourtant, ce sont plusieurs centaines de personnes qui sont venues contrer les aboiements haineux du frontiste Stéphane Ravier et de sa clique de pitoyables petits réacs.

Le Front National, qui surfe sur la xénophobie ambiante et sur l’obsession du sécuritaire du moment, voulait en remettre une couche sur le dos des migrant-e-s qui fuient les guerres et la misère, en appelant à un rassemblement devant la Préfecture à midi.

Pitoyables frontistes contre nombreux antifascistes et solidaires

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Pour contrer cette initiative, un autre rassemblement, antifasciste et solidaire des migrant-e-s celui-là, avait été convoqué par de nombreux collectifs dès onze heures au même endroit, afin d’occuper la place et perturber le petit meeting frontiste.

Comme il était assez facile de le deviner, la préfecture avait mis les grands moyens en termes de sécurisation du périmètre : toutes les rues menant à la place sont bouclées, des fourgons de CRS présents partout, dont certains porteurs de barrières anti-émeute.

Si la police bloque toute entrée collective sur la place, ils laissent passer les gens au compte-gouttes, ce qui permet finalement à tout le monde de se retrouver ensemble derrière trois grandes banderoles largement déployée face au rassemblement du FN, qui a ce moment-là ne compte presque aucun participant. Entre les deux, des CRS. " Ravier dégage ", " Migrant-e-s bienvenue, Facho dégage ! ", " Marseille, debout, soulève-toi " et " Bienvenue à nos frères humains " sont les messages inscrits sur les banderoles, mais aussi ceux qui vont bientôt résonner dans les slogans entonnés par les plusieurs centaines de personnes présentes pour s’opposer au FN.

De l’autre côté de la place, à une distance de jet d’oeuf (chose mesurée en direct), le rassemblement du FN se met en place, quelques dizaines de personnes sont là, mais ils font bien pâle figure face au contre-rassemblement qui couvre leurs paroles. Même le discours de Ravier (pourtant amplifié) est perturbé par les slogans qui fusent : " Tout le monde déteste les fachos ", " Refugiés Welcome, Fachos Go Home ", " Massilia Antifascista ", " Siamo tutti antifascisti ", " Pas de quartier pour le fachos... ", " On a pas peur de toi, sale faf, rentre chez toi, sale faf ", entre autres joyeusetés. De temps en temps, des oeufs volent. Spéciale dédicace au membre du SO du FN qui en a pris un en pleine tête. Du sucre et de la farine, et la prochaine fois on en fait un gâteau.

C’est de façon bien piteuse que leur rassemblement s’achève sur une Marseillaise là encore couverte par le bruit des clameurs du contre-rassemblement, qui leur scande régulièrement "Cassez-vous, cassez-vous".

Ramener la solidarité dans les rues

Alors que les frontistes dépités repartent derrière les fourgons de CRS, bien à l’abri, et que leurs organisateurs démontent le barnum monté sur la place pour l’occasion, une manifestation sauvage part à travers la rue Saint-Férreol, rassemblant là encore autour de 400 personnes bien déterminées à hurler leur solidarité avec les migrant-e-s, contre les frontières et contre le Front National et la xénophobie. Quelques tags apparaissent sur les murs, l’ensemble des personnes qui croisent le chemin de la manifestation sont plutôt agréablement surprises. En parallèle, quelques banques et assurances sont "redécorées".

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