Lyon : Les fascistes n’ont pas pris la rue : retour sur la journée de mobilisation antifasciste du 7 Octobre

Samedi 7 Octobre, environ 150 antifascistes ont bravé l’interdiction de manifester afin d’alerter la population sur les agissements du GUD. Le Groupe Antifasciste Lyon et Environs a publié un compte rendu de ce rassemblement.

En cette belle journée du 7 octobre 2017 les fascistes de Lyon et leur nouveau mouvement baptisé « Bastion Social » rêvaient d’une manifestation à grande échelle avec même l’invitation de plusieurs groupes fascistes d’Italie.

lyon 07 10 2017

En parallèle la préfecture et le nouveau maire de Lyon rêvaient d’une ville paisible ou le capitalisme y est roi et où les policiers ont tous les pouvoirs. La préfecture use de toutes les facettes possible de l’état d’urgence comme une expérimentation de la nouvelle loi sur la sécurité entrain d’être votée et imaginée par notre ancien guignol et nouveau ministre de l’intérieur Collomb. Oui, la préfecture à d’ors et déjà donné des interdictions de manifester à nos militants sans aucune décision de justice. Des policiers sont venus chercher notre camarade sur son lieu de travail !

Tout ce joli monde n’est pas très loin d’avoir à peu de chose près les même idées : régression sociale, rêve d’une absence d’opposition politique, fermeture des frontières, criminalisation du mouvement social, violence, lois liberticides.. C’était oublier la détermination des militants et militantes antifascistes Lyonnais-e-s.

On ne touche pas à l’image de la ville

Après l’attaque du magasin de l’horloger de Lyon par les fachos de st Jean, nous avons eu l’impression que les politiques de la ville découvraient le fascisme dans les rues lyonnaises. Même Collomb s’est senti obligé d’appeler en personne l’horloger agressé pour lui dire son indignation face à cet acte misérable qui touche le patrimoine de sa ville adorée. Mais pas un mots sur l’agression d’un prof de Lyon 3 par le GUD, pas un mot sur l’agression d’un couple dans un bar du Vieux Lyon au mois d’Août, pas un mot sur l’attaque d’une librairie libertaire à la croix rousse pas un mot sur ce groupe de jeunes qui s’est fait agresser à proximité du bar du GUD le pavillon noir en rentrant d’un entraînement de foot et encore pas un mot sur le tabassage d’habitants de la Guillotière Place Mazagran le soir du 1er tour des élections présidentielles. Non Collomb ne réagit pas quand les personnes agressées sont trop à gauche pour lui ou bien pas de la même classe sociale. Ne parlons même pas de Jean Yves Sécheresse, l’adjoint à la sécurité de la ville de Lyon spécialiste de l’arrestation et de la criminalisation de plusieurs camarades antifa qui se donne un air outré face aux groupuscule fascistes. Il est clair que tout ce beau monde se fait passer depuis quelques semaines dans la presse local comme les Jean Moulin de 2017. Ils en oublient que leur idées de répression et leurs immobilisme sur les fascistes à Lyon depuis plusieurs années aurait sûrement fait vomir Lucie Aubrac et rassuré Klauss Barbie.

Nous le répétons, nous avions décidé de ne pas traiter avec la préfecture et sa police et il en sera toujours ainsi

Que peut-on attendre de ces politiques qui enferment nos camarades en prison, qui envoient les CRS frapper des syndicalistes dans les manifestations, qui font la chasse aux sans papiers, qui défendent une police raciste et violente, qui tolèrent l’implantation des fascistes dans le Vieux Lyon. Pour rappel ceux qui avaient la même vision politique que ces braves gens dans les années 40 sur Lyon ont laissé les clefs de la ville au gouvernement de Vichy.
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