Lyon : Attaque fasciste contre un bar de la Croix-Rousse

Attaque fasciste contre un bar de la Croix-Rousse

Dans la nuit du mardi 22 au mercredi 23 janvier, un groupes de nervis d’extrême-droite ont attaqué un bar bien connu de la Croix-Rousse.
témoignage.
 
Vers minuit et demi une bande des 3-4 jeunes agités et agres­sifs atta­que un bar sur les pentes de la Croix-Rousse. Ils por­tent bon­nets, gants et écharpes jusqu’en haut du nez, ne sont pas reconnais­sa­bles. À ce moment là il n’y a que peu de monde dans le bar et quel­ques per­son­nes en ter­rasse. On dis­cute à notre table. Soudain un bruit attire l’atten­tion. On voit un homme fermer énergiquement la porte en la tenant bien et d’autres per­son­nes autour de lui qui sem­blent accom­pa­gner son geste. Dehors le petit groupe voci­fère et une per­sonne essaie de casser vio­le­ment la porte avec son pied. Une deuxième essaie de briser la vitre à côté en lan­çant des choses contre celle-ci puis en pre­nant un tabou­ret (ou une chaise), pour la heur­ter vio­lem­ment à plu­sieurs repri­ses sans lâcher son objet, les autres ne font rien. Ils n’arri­vent pas à ren­trer mais insis­tent beau­coup. Celui qui atta­que vers la porte est cagoulé et il porte des frin­gues clai­res, on n’arrive pas à voir son visage, que ses yeux. Il insiste pen­dant quel­ques secondes. À l’inté­rieur on a fermé et ver­rouillé la porte d’entrée qu’on sou­tient par appui. Les vitres sont tou­jours assaillies.
 
Après ils par­tent pour reve­nir juste deux minu­tes après et refaire la même chose avec la même rage. Puis ils par­tent défi­ni­ti­ve­ment. Les gens, cho­qués par cette atta­que sans cause évidente, se deman­dent pour­quoi vu qu’il n y avait rien qui se pas­sait. Le monde dans le bar ne tarde pas à partir. Quant aux dom­ma­ges du bar : la vitre de la porte et celle à côté sont bri­sées.
 
Cette stra­té­gie typi­que­ment fas­ciste n’est pas quel­que chose de nou­veau. Ces der­niers temps les fachos ciblent de plus en plus sou­vent des endroits liber­tai­res et alter­na­tifs en mon­trant leur pré­sence à tra­vers des coups de vio­lence inat­ten­dus. Une stra­té­gie qui pro­vo­que la pani­que et un choc immense pour les per­son­nes qui subis­sent cette agres­si­vité. Mais cette démons­tra­tion de pou­voir de leur part ne reste plus sans riposte. Le temps est arrivé pour com­pren­dre que tout le monde est concer­néE par la montée de l’extrême droite et leurs atta­ques et pas que les gens mili­tants. Chacun et cha­cune qui fré­quente des endroits alter­na­tifs, qui a des idées dif­fé­ren­tes qu’eux, qui s’habille dif­fé­rem­ment, qui parle une langue dif­fé­rente et/ou dont la cou­leur de la peau n’est pas blan­che sont consi­dé­réE direc­te­ment comme sus­pectE et enne­miE. Les actions néo­na­zies ne concer­nent pas que les locaux mili­tants ou les mani­fes­ta­tions qui défen­dent des idées liber­tai­res. Ils concer­nent la vie quo­ti­dienne de toutes et tous.
 
Mais notre réponse est celle-ci :
PAS DES FACHOS DANS LES QUARTIERS, PAS DES QUARTIERS POUR LES FACHOS, VIVONS SANS PEUR ET RIPOSTONS AU FASCISME

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