Lyon : Appel à soutien pour l’audience des 25 antifas interpelléEs

Alors que deux jeunes filles viennent encore d’être agressées à Lyon dans la nuit de mercredi à jeudi à cause de leur couleur de peau, par cinq individus, dont l’un, âgé de 19 ans et habitant St-Forgeux, est un responsable du GUD, ce sont malgré cela encore des antifascistes qui se retrouvent devant les tribunaux pour avoir protesté contre la présence arrogante de l’extrême droite dans les rues lyonnaises.

Le 9 mai 2013, les Jeunesses Nationalistes enca­drées par les pétai­nis­tes Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, et le GUD Lyon orga­ni­saient deux ras­sem­ble­ments en mémoire d’un natio­na­liste décédé en 1994 (d’habi­tude ce pré­texte ne leur sert que pour un ras­sem­ble­ment natio­nal de l’extrême-droite radi­cale sur Paris : C9M). C’est en vou­lant dénon­cer et contrer la tenue d’une énième pro­vo­ca­tion de l’extrême-droite lyon­naise, qu’un ras­sem­ble­ment fut appelé spon­ta­né­ment à quel­ques cen­tai­nes de mètres de celui des fascistes. Mais à peine arri­véEs sur place avec une ban­de­role dénon­çant la peste brune, 25 étudiantEs, tra­­vailleurs-euses, syn­­di­­ca­­lis­­tes, mili­­tan­­tEs en lutte pour une société égalitaire et soli­­daire furent arrê­téEs.
S’en sui­vi­rent entre 21h et 42h de garde à vue pour la tota­lité des per­son­nes : 6 furent placés sous contrôle judi­ciaire et inculpéEs et les 19 autres le seront ce mardi 29 octo­bre.
Les chefs d’inculpa­tions sont divers, variés et aber­rants : par­ti­ci­pa­tion à un grou­pe­ment formé en vue de la pré­pa­ra­tion de vio­len­ces, dégra­da­tion ou des­truc­tion // par­ti­ci­pa­tion avec armes à un attrou­pe­ment avec dis­si­mu­la­tion volon­taire du visage pour ne pas être iden­ti­fié // vio­lence sur per­sonne dépo­si­taire de l’auto­rité publi­que // refus fichage ADN et signa­lé­ti­ques...).

Lire :
- Coupables d’anti­fas­cisme -appel à sou­tien-
- A Lyon, la police réprime pré­ven­ti­ve­ment les ras­sem­ble­ments anti­fas­cis­tes

Malgré le fait que l’extrême-droite tue, que cer­tains grou­pus­cu­les (dont les Jeunesses Nationalistes) sont main­te­nant dis­sous, la répres­sion sur les 25 inter­pel­léEs conti­nuent.
Nous ne pou­vons plus sup­por­ter la posi­tion des auto­ri­tés qui visent à réduire l’implan­ta­tion de la haine à Lyon comme une guerre entre l’extrême-droite et l’extrême-gauche.
Nous appe­lons donc à un sou­tien le plus impor­tant pos­si­ble le mardi 29 octo­bre à partir de 9h du matin, heure de la pre­mière convo­ca­tion (audi­tions pré­vues jusqu’à 15h envi­ron).
Soyons soli­dai­res face à l’extrême-droite et au fas­cisme, qu’il s’agisse du FN ou de leurs satel­li­tes grou­pus­cu­lai­res.
Soyons soli­dai­res face à la répres­sion du mou­ve­ment anti­fas­ciste !