Lumière sur mairies brunes : chronique des villes FN

Le site antifasciste VISA vient de publier le quatrième numéro de sa très complète chronique trimestrielle de l’actualité des villes Front national : élection et réélection, actes idéologiques, racisme et discrimination, actes d’autoritarisme, budgets et relations avec les employés municipaux, tout a été observé à la loupe.

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Au cours de la période allant de fin mars à fin juin 2015, plusieurs maires d’extrême droite élus en mars 2014 ont pu conserver leur mandat alors qu’ils risquaient de le perdre.
C’est le cas du maire FN de Hayange, Fabien Engelmann. Celui-ci avait été sanctionné, le 19 décembre 2014, par une peine d’inéligibilité d’un an, suite à des irrégularités financières lors de sa campagne électorale. Déclaré inéligible, il risquait de perdre son mandat ce qui aurait obligé le conseil municipal à élire un(e) successeur(e) en son sein. Or, le 17 juin 2015, le Conseil d’Etat a permis à Engelmann de conserver son fauteuil, estimant que le montant des dépenses litigieuses était « tout de même demeuré limité » (1 575 € de frais de campagne). Engelmann peut donc continuer de diriger Hayange.

Le mois précédent, une autre décision du Conseil d’Etat confortait dans son mandat le maire FN de Villers-Cotterêts, Franck Briffaut. Deux citoyens de la ville avaient contesté son élection, en faisant valoir que celui-ci n’habitait pas régulièrement dans la ville. En avril 2015, le rapporteur public auprès du Conseil d’Etat plaidait en ce sens : la chambre de 15 m2 louée par le maire ne constituait pas un domicile au sens juridique du terme. Mais le mois suivant, l’arrêt du Conseil d’Etat a tranché en sens inverse.
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