Jean-Marie Le Pen_roi
Jean-Marie, c’est vraiment le roi…

Une fois n’est pas coutume, nous reproduisons ici un texte écrit par une personnalité d’extrême droite : mais c’est qu’elle vaut son pesant de cacahouètes ! Usant d’un style ampoulé qui donne , il faut le reconnaître, un charme suranné à sa missive, Jean-Marie Le Pen remet donc à sa place sa présidente de fille, et demande réparation pour s’être fait foutre à la porte du site internet du Front national, suite à la fameuse "fournée".

Le temps joue contre lui, Jean-Marie Le Pen le sait, alors il tente encore tant qu’il le peut d’exister dans un monde politique qui n’est déjà plus le sien. À défaut de véritablement faire du tort au Front national, qui a réussi a instrumentaliser ses pathétiques provocations pour continuer à lisser son image, "le Vieux", comme on le surnomme, peut continuer à amuser la galerie. Voici donc ce qu’il a envoyé à sa fille :

Madame la Présidente,
Après m’avoir accusé, sans m’entendre, d’avoir commis une "faute politique", vous faites supprimer, sans m’en avertir, du site officiel du Front national, le "Journal de bord" que je publie depuis 366 semaines sans incident notable.
Je ne peux accepter cette injustice supplémentaire qui suit d’ailleurs la campagne médiatique diffamatoire déclenchée par les sycophantes, chiens de chasse de l’antisémitisme, pour l’emploi du mot "fournée".
Cette dénonciation de mes propos est, hélas, banale et n’aurait pas pris d’ampleur, en cette fête de la Pentecôte où l’Esprit saint descendait sur la tête des apôtres, sous la forme de langues de feu, si cette calomnie odieuse n’avait été accréditée par les commentaires maladroits d’un responsable FN et celui d’un député, qui n’est pas membre du Front national, tout en lui devant son élection, mais surtout par votre condamnation d’une "faute politique".
Je suis victime d’une interprétation malveillante et diffamatoire qui a été faite par des ennemis politiques ou des "idiots utiles".
S’il y a eu "faute politique", ce n’est pas de mon fait, mais celui de "responsables" du Front national qui l’ont accréditée par leurs déclarations.
Vous me faites grief de n’avoir pas anticipé les éventuelles attaques dont je pouvais être l’objet, autrement dit, de ne pas m’être appliqué une censure préalable volontaire comme dans les pays totalitaires.
Mais vous-même, n’avez-vous pas été mise en cause par votre déclaration sur "l’occupation" de rues par des fidèles musulmans, ou encore par votre présence à Vienne, à un bal réputé "nazi", par nos ennemis ?
Vous estimez-vous donc fondée à sanctionner le fondateur et président d’honneur du Front national, en outre député européen depuis 30 ans et brillamment réélu avec quatre colistiers ?
Cependant, tout ceci est insignifiant par rapport à l’avenir de notre mouvement, de ses dizaines de milliers d’adhérents et de ses millions d’électeurs.
Insignifiant aussi par rapport à l’avenir de notre France gravement menacée par une décadence générale, par une immigration massive qui va s’aggraver dans les mois qui viennent, par l’insécurité, le chômage, les déficits budgétaires et sociaux, la crise de l’éducation...
Seul le Front national est capable d’enrayer cette marche aux abîmes et de redresser la situation. C’est sa mission sacrée et c’est elle qui doit vous préoccuper essentiellement.
Cela dit, je ne puis accepter une sanction injuste qui prive, de surcroît, des milliers de Français, ici et dans le monde, du message politique de mon Journal de bord.
Au reste, accepter en silence d’être victime d’une injustice, c’est s’en rendre complice.
Je ne fais que demander justice, en appelant à votre autorité, la simple réparation d’un dommage injustifié.
Dès lors, je considérerai dans l’intérêt commun que l’incident est clos.
Je vous prie, madame la Présidente, d’accepter les devoirs que je vous présente.
Jean-Marie LE PEN"