Lu sur le site FailFaf, un argument de plus pour dénoncer l’hypocrisie du FN qui, drapé dans un "féminisme" bien étrange pour un parti aussi sexiste, tente de cacher son islamophobie (à ce propos, une manif aujourd’hui dénonce le racisme de l’État).
Dans sa lutte contre l’Islam (cache sexe de la lutte contre les arabes et les étrangers), Marine Le Pen n’a pas hésité lors de la convention de Lille en février 2012 à instrumentaliser le droit des femmes que l’Islam remettrait en cause (le FNJ avait déjà donné dans le genre).

L’hypocrisie consistant pour ce parti à détourner les thématiques féministes alors même qu’il est un des plus grands ennemis de l’émancipation des femmes était rapidement apparue au grand jour.

Trois semaines après cette convention, Marine Le Pen affirmait sur TF1 le 5 mars 2012 qu’elle était prête à dé-rembourser l’IVG s’il lui fallait faire des choix budgétaires. Trois plus tard, le jour même de la journée internationale de lutte pour le droit des femmes, la candidate front national confirmait ses propos, utilisant l’abject terme d’avortement de confort sur France 2.

Quand il s’agit de s’attaquer au droit des femmes à disposer d’elles-mêmes, Marine Le Pen peut compter sur le soutien de toute sa petite famille de dirigeants du FN. La nièce, la députée Marion Maréchal Le Pen, a tenu des propos similaires, ajoutant avec classe « Ce n’est pas à l’Etat de réparer les inattentions des femmes ». De même, le compagnon, Louis Aliot, vice-président du front national avait fait siens les propos pour le déremboursement de « l’avortement de confort ». Enfin, le père, Jean-Marie Le Pen, président d’honneur du FN et opposant historique au droit à l’avortement, n’a pas manqué de saluer sa remise en cause en Espagne.

S’il vous fallait encore une preuve du sexisme atavique du Front National, les récentes élections européennes vous offrent une démonstration en gévacolor. Pour éviter de rajouter encore une condamnation à sa longue liste, le Front National a respecté pour ses élections les règles légales sur la parité. Un respect de courte durée toutefois puisque dès le lendemain de l’élection, deux éluEs du FN étaient débarquées pour laisser la place à des hommes ! L’une d’elles, Joëlle Bergeron a d’ailleurs assez mal pris ce qu’elle qualifie de diktat et quitte le parti, tout en démissionnant tant de son poste de conseillère municipale à Lorient que de conseillère communautaire de l’agglomération.