Kémi, la grenouille qui veut se faire plus grosse que le bœuf

Kemi-Seba

Le week-end dernier, le bateleur raciste et antisémite Kémi Séba, dont on ne sait si l’on doit rire ou pleurer des multiples conversions et reconversions, était invité à faire son show au théâtre de Dieudonné à Paris. Le site d’information Streetpress a fait un reportage sur cette soirée, à laquelle il a croisé le rappeur Médine qui jouait quelques heures plus tard à la Fête de l’Humanité… Pour en revenir à Kémi Séba ce dernier aurait déclaré : "Le patriote blanc qui se bat pour les siens est mon frère. On n’a pas à se fondre chez les autres" avant de se faire interpelé par la police à la fin du spectacle pour une vieille histoire d’agression datant de 2009… Le site antifasciste Quartiers libres s’est attardé sur son cas, et nous livre l’analyse suivante :
Aller voir Kémi Séba faire un monologue sur scène après avoir poireauté plus d’une heure dans le théâtre de la Main d’Or relève du bolossage intellectuel, c’est se tourner vers une personne dont on espère qu’elle est puissante parce qu’elle parle mal et avec véhémence. Quand on se targue d’être une personne engagée et militante, c’est un peu embarrassant. C’est même un aveu de faiblesse involontaire.

Subir les élucubrations d’un type qui a fini comme intervenant dans l’équivalent de « C’est mon choix » au Sénégal après avoir fait toutes les conversions religieuses et politiques possibles – et dont le début de carrière a reposé sur une imitation du doublage en français de Denzel Washington dans « Malcolm X » de Spike Lee – c’est être prêt à avaler n’importe quelle fadaise du moment qu’on fait partie de la cour d’un prétendu leader.

Certains nuanceront en disant que Kémi Séba est un clown à sa manière, tout comme Dieudonné. Le problème est qu’il est difficile de faire sérieusement de la politique avec des clowns, à plus forte raison quand ceux-ci sont aussi et surtout là pour faire des affaires.

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