Grèce : démissions au sein de la police et soupçons de collusion avec Aube dorée

http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/09/23/grece-demissions-au-sein-de-la-police-et-soupcons-de-collusion-avec-aube-doree_3483027_3214.html

Grèce : démissions au sein de la police et soupçons de collusion avec Aube dorée

Le meurtre de Pavlos Fryssas, un rappeur grec antifasciste, par un membre présumé du parti néo-nazi Aube dorée, a non seulement provoqué des manifestations de soutien et des condamnations politiques, mais également abouti à la démission de deux généraux de la police, lundi 23 septembre.

Une enquête a par ailleurs été ouverte sur des liens éventuels entre des policiers et le parti Aube dorée. La direction de la police a annoncé que plusieurs cadres de la police, situés dans le nord d’Athènes, ont été suspendus pour ne pas avoir effectué une enquête sur des locaux d’Aube dorée où des armes auraient été entreposées.

La victime, Pavlos Fryssas – plus connu sous le nom de Killah P. –, était un rappeur antifasciste, sympathisant d’un petit mouvement d’extrême gauche. Il aurait eu un échange houleux avec son meurtrier présumé alors qu’il regardait le match de football qui opposait l’Olympiakos et le Paris-Saint-Germain le 17 septembre dans un café. Le suspect et sa bande l’attendaient à la sortie de l’établissement, où il a a été poignardé à plusieurs reprises, avant de mourir à l’hôpital des suites de ses blessures.

AUCUNE MESURE CONCRÈTE CONTRE AUBE DORÉE

A la suite de l’assassinat de Pavlos Fryssas, de violentes échauffourées avaient eu lieu, le 18 septembre, entre la police et des manifestants.

Le premier ministre, Antonis Samaras, s’était alors dit "déterminé à ne pas permettre aux descendants des nazis d’empoisonner la vie sociale, de commettre des crimes, de provoquer et de miner les fondements du pays qui a fait naître la démocratie" .

Cependant, au-delà de la fermeté affichée par le premier ministre et l’arrestation du suspect, aucune mesure précise n’a pour l’heure été annoncée contre le parti néonazi.

la suite ici