GAL (1983-1987) : La mort dans nos rues !

Un article des antifascistes basques, sur une partie de l’histoire de la sale guerre de l’État français contre le peuple basque et son indépendance.

GAL, groupe terroriste composé de para-policiers, paramilitaires espagnols, barbouzes françaises avec la complicité de policiers français, souvent proche de l’extrême droite, 3 lettres qui semèrent la mort. Actif de 1983 à 1987, ayant comme objectif la lutte contre l’ETA, principalement au pays Basque nord, celui-ci resta le groupe le plus actif depuis la guerre d’Algérie (avant les attentats de Daesh) et commis 27 assassinats.

Naissance des GAL
En 1982, le Premier ministre espagnol, le socialiste (PSOE) Felipe González, tenta une dernière fois d’obtenir la collaboration de l’État français, sans succès, celui-ci refusant l’extradition des réfugié.e.s Basques.
Des groupes clandestins furent créés peu après par de hauts fonctionnaires du ministère espagnol de l’Intérieur, dirigé par José Barrionuevo, membre du gouvernement González. Disposant de fonds secrets, ils étaient composés de membres des services spéciaux espagnols (CESID-Centro Superior de Información de la Defensa), de la Guardia Civil (équivalent de la gendarmerie) et de la Police nationale (Policía Nacional). Ceux-ci recourraient eux-mêmes aux services de criminels de droit commun pour leurs opérations, barbouzes et avec l’aide de policiers ou fonctionnaires français.
L’objectif des GAL était d’éliminer des militants basques du sud vivant au Pays basque nord. Le sentiment d’insécurité ainsi généré en France obligerait, selon eux, les autorités de ce pays à engager une véritable lutte contre les groupes Basques.

Attentats anti-terroriste de 1983 à 1987

De la fin 1983 à la fin 1987, les GAL ont commis une quarantaine d’attentats, dont vingt-trois assassinats (certaines sources évoquent 27 ou 34 morts ; il est difficile de savoir quels crimes peuvent être imputés aux GAL, plutôt qu’à d’autres groupuscules ayant les mêmes objectifs) et des enlèvements. La grande majorité de ceux-ci a été perpétré au pays Basque nord (notamment dans le quartier du Petit Bayonne, à Bayonne).
En plus des objectifs « officiels » susmentionnés, les GAL ont également commis des attentats contre des militants de la gauche indépendantiste Basque. Ils sont également responsables de la mort d’une dizaine de citoyens français sans aucune appartenance politique connue.

Fin des GAL

Les GAL cessèrent officiellement toute activité en 1987, lorsque Charles Pasqua débuta une véritable politique de collaboration avec les autorités espagnoles. L’année suivant la vague d’arrestations et d’expulsions vers l’Espagne déclenchée par le ministre de l’intérieur français, alors que l’action des GAL, outre sa complète illégalité et ses multiples bavures, n’avait pas réduit le nombre d’attentats.
Les GAL ont fait l’objet d’enquêtes journalistiques (notamment de la part du quotidien espagnol de droite, El Mundo), qui ont fait découvrir à l’opinion publique leur organisation, leurs sources de financements et leurs connexions politiques, même si celles-ci demeurent encore en grande partie secrètes.
Des procès ont également permis, depuis 1987, d’un peu mieux comprendre le fonctionnement des GAL. Le plus fameux, en France pour le moins, est celui qui a donné lieu à l’un des premiers crimes des GAL : l’enlèvement du citoyen hispano-français Segundo Marey, relâché après quelques jours, quand les ravisseurs constatèrent qu’ils s’étaient trompés de cible. À l’issue de ces procès, de hauts responsables militaires et politiques espagnols, comme le ministre de l’intérieur de l’époque, ont été condamnés à des peines de prison et de privation de droits.

La France s’est toujours refusée à enquêter sur sa responsabilité et celle de ses fonctionnaires.
Pourtant elle est bien complice, en ayant laissé agir impunément ces groupes pendant plus de 4 ans, des papiers administratifs ayant été retrouvé sur certains meurtriers impliquant le GAL, mais aussi ces ancêtres comme les ATA (Anti-terrorisme espagnol), CCAA (Commando anti-marxistes), GAE (Groupes armés espagnols), BVE (Bataillon basque espagnol), sans compter la nébuleuse des initiatives d’extrême droite sous les appellations multiples d’ANE, OVAA, OAMAS, DELTA SUR, etc..

Bien sur, ceci n’est qu’un résumé, pour plus d’infos, ce site très complet rappelle l’historique complète de ces groupes :

http://escadronsmort.centerblog.net/