Voici la traduction (par nos soins) d’un texte publié sur le site des antifascistes de New York :
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Le choc de l’élection du millionaire d’extrême droite Donald Trump a déclenché un déluge d’analyses, un déchaînement de doigts pointés vers ceux qui en seraient les responsables et une vague de désespoir au sein de la gauche. Au delà de tout cela, il y a un besoin urgent d’actions pragmatiques dans les mois et les années à venir.
Nous devons nous battre, becs et ongles, contre un futur que Trump et son cabinet des horreurs sont en train de mettre en place : des expulsions plus nombreuses, l’enregistrement des Musulmans, l’interdiction de l’avortement et de la contraception, les attaques contre les LGBTQ, le populisme antisémite, et la toute nouvelle coalition électorale du nationalisme blanc américain. Avant que Trump amplifie la politique d’expulsion et les mesures sécuritaires d’Obama, nous devons construire un contre-pouvoir autonome avec un nouvel engagement à l’égard de ceux et celles qui sont nos camarades, qui habitent près de chez nous ou travaillent avec nous.
L’élection de Trump a d’ores et déjà déclenché une vague d’attaques racistes à travers tous les États-Unis, et nous encourageons tout le monde à répondre à ces attaques (et à tout ce qui pourrait arriver par la suite) par des tactiques diverses et une action continue de la part de touTEs les camarades quels qu’ils/elles soient. Voilà comment nous avons déjà commencé à nous organiser. Nous vous engageons vivement à faire de même :
Organisons des groupes antifascistes affinitaires
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N’attendez pas qu’un groupe bien établi organise une rencontre publique, faites quelque chose avec vos amis, dès aujourd’hui. À travers tout le pays, l’intérêt pour l’organisation de groupes locaux antifascistes ne cesse de grandir. Nous recommandons à quiconque serait intéressé par cela l’article de Antifascist Network qui expoes la façon dont on peut lancer un groupe antifa, tout autant que leurs articles qui sont autant de ressources pour militants.
Votre groupe affinitaire peut participer à d’autres mouvements de résistance, co-organiser des cortèges anti-autoritaires lors de manifestations, et faire des actions pour résister à l’oppression.
Les réseaux de solidarité et d’urgence
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Avant l’élection, des collectifs de différentes villes étaient en train de s’organiser pour soutenir les gens qui doivent faire face à des patrons qui les exploitent ou des propriétaires de logements insalubres. Avec une plus grande participation, ces réseaux pourraient devenir de plus en plus efficaces dans un monde géré par Trump. À New York, le Rapid Respond Network s’organise pour travailler avec les sans papiers pour faire échec aux agissements de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE, police qui s’occupe de l’immigration). La Community Action Team NYC (CATNYC) et les entraînements de la Neighborhood Anti-Racist (Voisinage antiraciste) du Kuwasi Balagoon Liberation School mettent également en place des ripostes aux attaques racistes.
Une autre tactique est ce qu’on appelle le New Sanctuary Movement (Mouvement pour de nouveaux refuges), qui prévoit des espaces pour ceux et celles qui risquent l’expulsion, afin qu’ils/elles se cachent et réfléchissent à ce qu’ils/elles peuvent faire par la suite. De nombreux espaces militants sont en train de devenir de tels refuges et vous pouvez contribuer à transformer en refuge un endroit où vous vivez.
Gagner la guerre de la propagande
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Dans le métro à Brooklyn (New York).
Depuis trop longtemps déjà, les rues ont été dominées par les publicités et le street art apolitique. Il faut que nous produisions des autocollants, des affiches et des peintures murales pour montrer que nous sommes là, mais également pour nous opposer aux graffiti racistes et fascistes qui apparaissent, toujours plus nombreux, à travers tout le pays. Les trois flèches du Cercle antifasciste ont été développées exactement dans ce but, et nous voudrions les voir toujours plus présentes, comme symbole de notre résistance. Nous ne permettrons pas aux nationalistes blancs organisés de défiler tranquillement dans les rues de New York.
Défilés, manifestations, sorties et grèves
Dans les jours qui ont suivi les élections, des milliers de personnes ont participé à des douzaines d’actions de protestation spontanées et immédiates à travers tout le pays.
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Les antifascistes doivent continuer à se montrer de plus en plus présents dans la rue, il faut qu’ils fassent part de leurs tactiques militantes qu’ils/elles ont appris par le passé (les opérations « villes mortes » du mouvement anti-guerre, la grève générale de 2006 lors de la grande « Journée sans les Latinos », les occupations des places de Occupy, ainsi que les blocages des routes menées par Black Lives Matter et #NoDAPL ( Mouvement des Indiens contre la construction d’un oléoduc sur une terre sacrée, voir article CSIA) . Nous devons aussi nous organiser sur nos lieux de travail, dans nos écoles, où faire de la politique est devenu depuis trop longtemps un sujet tabou. Nous devons utiliser la colère déclenchée par cette élection pour en finir avec tout ce merdier.
Démasquer les fascistes
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Même après l’élection de Trump, une vaste majorité de nationalistes blancs et de fascistes restent lâches et ne partagent leur point de vue que de façon anonyme ou seulement avec d’autres fachos. C’est pour cela que le KKK se camoufle sous des cagoules et que les trolls de l’Alt Right utilisent des forums anonymes et des comptes Twitter camouflés. Pourtant, ils font souvent des erreurs et laissent échapper des informations personnelles. Surveillez leurs forums, leurs comptes sur les réseaux sociaux, et informez-vous sur tout ce que vous pouvez trouver sur eux. Envoyez ces infos à votre groupe antifa local, démarrez votre propre blog, ou bien diffusez tout cela par voie de flyer là où ils habitent, travaillent ou vont à l’école, pour les forcer à sortir de l’ombre.
Manifestation contre l’extrême droite, c’était dimanche. C’était beau et fort
