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Le 4 octobre prochain aura lieu à Bastia le procès pour " incitation à la haine raciale " et " injures publiques " de Solange Massoni et de trois autres personnes de Vigilenza Naziunale Corsa (VNC), mouvement auto-dissous après l’affaire des Jardins de l’Empereur à Ajaccio. Ce procès fait suite à l’affaire de l’école de Prunelli di Fium’orbu, dont nous avions déjà parlé ici.
Leur avocat sera Philippe Chansay-Wilmotte, du barreau de Bruxelles, dont l’expertise en matière de racisme ne fait aucun doute puisque il est déjà passé lui-même devant la justice belge lui-même pour « incitation à la haine, à la violence et à la discrimination », pour plusieurs écrits et déclarations « ouvertement haineuses, méprisantes et hostiles à l’égard des musulmans ».

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Philippe Chansay-Wilmotte, à droite en compagnie de Solange Massoni

Chansay-Wilmotte, ancien membre du bureau politique du Parti Populaire (PP), président de Valeurs Libérales Citoyennes, ex-avocat de l’Etat libyen, n’avait en effet pas hésité à déclarer : « Pour moi, l’islam, c’est pour les Arabes ce que fut le nazisme pour les Allemands ». Ben voyons… Concernant le procès lui-même, vous trouverez ci-dessous le point de vue d’un militant de A Manca (lu sur Facebook) sur la mansuétude des médias à l’égard des prévenus, dont le racisme n’est malheureusement plus à démontrer.

LES ETRANGES OUBLIS DE LA PRESSE DITE « D’INFORMATION »

L’article paru ce jour, lundi 12 septembre 2016, dans les colonnes de Nice-Matin , se veut présenter d’un point de vue « strictement informatif » le procès intenté à l’encontre de Mme Solange Massoni et de trois autres personnes. Informatif cet article ? Peut être mais alors de manière très incomplète. On aurait pu à l’occasion rappeler aux lecteurs les activités de Vigilenza Naziunale, association dite « apolitique » selon ses animateurs d’alors, mais qui néanmoins produisaient de très explicites affiches sur le thème de l’immigration.

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On pourrait également s’interroger sur le choix d’un avocat très engagé en Belgique sur la droite de la droite. Comme l’on pourrait se demander pourquoi ce choix d’un avocat, qui présente la particularité d’être à la présidence d’un mouvement politique... belge. S’agit-il d’un geste de solidarité entre militants européens d’une même mouvance ? Le lecteur en restera sur sa faim. Quand à qualifier les propos reprochés aux personnes mises en examen comme le fait Mme Massoni et surtout reproduire ses propos sans souligner que le racisme est un délit puni par la loi, c’est cela aussi une « information objective » ?

« Le quatre octobre prochain, quatre prévenus comparaîtront devant le tribunal correctionnel de Bastia, certains poursuivis pour "incitation à la haine raciale" et d’autres pour " injures publiques". Le parquet avait ouvert une enquête en juin 2015, à la suite de la polémique survenue à l’école de Prunelli-di-Fiumorbu et de la chanson Imagine , de John Lennon, dont une partie des paroles avait été traduite en arabe. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses prises de position, pour le moins tranchées, avaient été "enrichies" de photos pornographiques accompagnées de commentaires déplacés. De très vives réactions, dont certaines visaient nommément le responsable de la ligue corse des droits de l’Homme, André Paccou, pris à partie pour s’être exprimé dans cette affaire. Une plainte a été déposée dans la foulée et plusieurs mois après, quatre personnes ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel de Bastia. Parmi elles, se trouve Solange Massoni qui dit ne pas comprendre pourquoi " autant de moyens ont été déployés dans cette affaire alors que des gens ont simplement exprimé une opinion " » (extrait d’une article paru dans les colonnes de Nice-Matin le 12/09/2016)