Contre le fascisme, la lutte des classes !

Lu sur le site Soyons sauvages ! :

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De nombreuses personnes disent ne pas tolérer le racisme, ni le nationalisme, mais disent aussi tolérer le capitalisme. Le problème est que ces personnes font du racisme et du nationalisme une affaire entièrement morale. Sans pour autant faire le lien avec la société qui crée les discriminations et qui incite encore aujourd’hui à la haine de l’autre.

Le capitalisme, sous toutes ses formes incite au racisme. Les politiciens de tous bords en sont complices et tout profite à la classe dominante. Nous vivons dans une société où tous les exploités sont en concurrence pour ramasser les miettes laissées par la bourgeoisie, qui elle de son côté fait tout pour baisser les salaires et augmenter le vol de la richesse produite par les prolétaires. Diviser encore plus les exploités entre eux, pour les évincer de la vie politique et les empêcher de se révolter contre ce qui engendre la misère et l’exploitation : l’État et le capital, la propriété marchande de toute la société.

Le travail au noir permet en raison de la non-régularisation des sans-papiers de développer une concurrence déloyale, une main-d’oeuvre moins chère qui pourra difficilement s’organiser, puis se révolter. Cela divise les exploités entre eux, car la main-d’oeuvre locale érigera les travailleurs sans-papiers, comme la cause de tout leur problème, plutôt que de s’en prendre à ceux qui baissent les salaires et les licencient. Le travail au noir amène la main-d’oeuvre locale à être moins revendicative, si elle veut être compétitive.

La division, puis la précarité isole les gens et les rend sans défense face au patronat, car il faut bien comprendre que le seul rapport de force qui peut-être gagnant face à la société capitaliste, c’est notre force collective, la solidarité de classe.

Depuis quelques années, le nouveau bouc émissaire est la population Rom. Les exactions commissent par la police, les expulsions de camps, etc. (…) Nous rappelle les mêmes actions engendrées par les divers partis politiques, lorsqu’il y avait une forte immigration maghrébine, dans les années 60. Quand Manuel Valls, s’acharne sur les Roms et les compare à des sous être, qui aurait selon lui vocation à rester dans leur pays ou à y retourner, on peut affirmer que ce n’est que dans le but de mobiliser la population française contre une minorité : pas la minorité des riches accapareurs des moyens de production, mais les minorités les plus pauvres qui pourtant ont les mêmes intérêts de classe que les prolétaires Français.

Diviser pour mieux régner est une des pratiques les plus répandues en politique.

De tout temps, du début de l’époque colonial (ce n’est pas fini) où les théories racistes étaient utilisées comme prétextes pour asservir des peuples et piller leurs ressources, jusqu’à aujourd’hui, le racisme a profité à une minorité de riches. Il permet aux capitalistes et aux gouvernements d’occuper l’esprit des travailleurs et des travailleuses par la haine de l’autre, plutôt qu’il le soit par l’esprit de révolte. Il affaiblit les exploités et protège les exploitants, en divisant les prolétaires entre eux par la politique du bouc émissaire et de la précarisation toujours plus grande des classes populaire, ce qui provoque l’isolement. voilà les effets des pratiques racistes de la société.

Le racisme profite aux capitalistes et aux gouvernements. Il ne profitera jamais aux pauvres.

À l’heure actuelle, faire revivre l’esprit de la lutte des classes est un de nos plus importants combats, car il permettra de s’opposer concrètement aux discriminations et donc d’unir les exploités derrière les mêmes barricades, pour lutter ensemble contre notre seul véritable ennemi : le capitalisme, qu’il soit privé ou bien d’Etat (Exemple : le stalinisme).

Combattre le racisme sans combattre le capitalisme est illusoire, de la même manière, combattre le capitalisme sans s’opposer à toute forme de discrimination ne peut pas être efficace, ces 2 combats sont liés autant pour une affaire de justice que d’efficacité.