Clermont-Ferrand : ne pas se laisser intimider par la violence de l’État

Communiqué de la Cellule Antifasciste Revolutionnaire d’Auvergne :

Dans la nuit du 9 au 10 avril, la police réprime les manifestants réunis place de Jaude contre la loi Travail dans le cadre de Nuit Debout. Ils matraquent, ils gazent, ils tentent même de pousser les manifestants dans un feu de palettes fait pour se réchauffer. Un camarade sera arrêté. Ils lui reprochent d’avoir incité les participants à se revolter, d’avoir participé à un regroupement qui s’oppose aux forces de l’ordre, d’avoir blessé trois flics, d’avoir dissimulé son visage. Il s’en sort avec une comparution au tribunal le 7 juin et un contrôle judiciaire lui interdisant d’aller place de Jaude (une interdiction de manifester dissimulée).

Le 28 avril, plus d’une vingtaine de flics de la police nationale se jettent sur les militants de la CARA réunis pour partir en manifesation. Ils en cible un en particulier, le tabasse et l’embarque. S’en suit 24h de garde à vue, avec humiliation, mise en sous-vêtements, etc. Ils lui reprochent d’avoir agressé un membre de la mairie lors du blocage du polydôme la veille où une assemblée de patrons était organisée, et où Laurent Wauquiez, le président de la région qui veut mettre les opposant à l’Etat "dans des camps", devait venir ; par notre action sa visite a été annulée. Ce membre de la mairie en question avait agressé plusieurs manifestants, dont un mineur qu’il a violemment jeté au sol. Antoine Rechagneux, la tête de liste Front National de Clermont-Ferrand, a également participé à l’agression de nos camarades en étranglant le camarade arrêté, alors que la police municipale lui tenait les mains.

Clermont_violence_29-04-2016

Le 29 avril, les militants contre la loi Travail et de Nuit Debout envahissent le conseil municipal et réclament le droit de se réunir place de Jaude, qui leurs a été enlevé. Le maire PS Olivier Bianchi fait intervenir la police pour évacuer la salle. La police se deéchaine sur les manifestants, y compris sur les élus les soutenant.Ils matraquent, ils gazent, ils tazent... avec une violence inouïe. Le directeur départemental de la sécurité publique, Marc Fernandez (le chef de toute la police) prend une enceinte sur la tête dans la cohue. Un camarade est arrêté. Les manifestant sont repoussés dans les rues. Ils vont ensuite soutenir le camarade devant le commissariat.

Cette répression n’est pas anodine : ces violences ont pour but de nous faire baisser la tête ! Mais nous ne la baisserons pas ! Nous ne nous résoudrons pas à l’inaction face à la fascisation croissante de l’Etat, des violences policières et des tentative d’intimidation !
La violence, ce n’est pas les combatants du peuple comme veulent le faire croire les médias ! La violence c’est quand les cerbères de la république assassinent Wissam, c’est quand les patrons nous condamnent à une vie de galère où l’on doit bosser toujours plus pour toujours moins, c’est toutes les portes défoncées pour rien dans nos quartiers au nom de la « lutte contre le terrorisme ». La violence, c’est toutes les bombes que l’État français largue au nom de la démocratie sur les peuples du monde, c’est les famines provoquées par les guerres et les pillages que les impérialistes mènent aux quatre coins de la planète. Face à cela, nos action ne sont qu’un légitime cri de colère, une résistance qui doit s’élargir pour permettre un véritable changement de société. L’acharnement policier contre nos camarade va dans le même sens que la répression contre les ouvriers et ouvrières de Goodyear et d’Air France, c’est une attaque contre l’ensemble des travailleurs et travailleuses et particulièrement contre celles et ceux qui décident de relever la tête.

Malgré la répression, nous intensifions le combat ! Nous ne nous arrêterons pas là. Que les flics prennent garde, nous ne nous laisserons jamais intimider car nous avons fait le choix de ne plus vivre comme des esclaves. Nous ferons payer le prix fort aux force de répression car, pour nous, résister c’est rendre coup pour coup face aux oppresseurs. Ils peuvent nous arrêter, nous enfermer, mais ils ne feront jamais taire la révolte qui gronde car nous sommes la jeunesse prolétaire, opprimée et exploitée. Cette révolte est donc ancrée en nous, elle est le fruit de ce que nous vivons au quotidien et elle sera le tombeau de nos bourreaux.
CARA

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