Clermont-Ferrand : Compte rendu de la mobilisation du 9 avril

Communiqué de la Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne :

Nuit Debout Clermiont-Ferrand

Samedi soir se tenait sur la place de Jaude à Clermont-Ferrand un rassemblement « Nuit Debout » contre la loi travail. Environ 600 personnes sont venues pour voir le court-métrage sur les paysans des Combrailles qui s’étaient fait attaqués par la FNSEA et l’extreme-droite, et le film « merci Patron ». Une ambiance très festive et conviviale, les personnes rassemblé-es autour du feu après le film ont chanté-es, dansé-es et échangé-es. Des groupes dediscussions se sont formés.

Évidement ce mouvement contre la loi travail, où on se mobilise, se réunie, discute et échange ne plaît pas à tout le monde. Vers 2h du matin un convoi de flics est arrivé avec 6 voitures, la Bac et les chiens. Ils nous ont demandé d’éteindre le feu, ce que nous avons bien entendu refusé de faire, car ce feu était un symbole, ce feu nous permettait de nous réchauffer et par là-même de continuer à occuper la place. Les pompiers sont arrivé-es et ,sur les ordres de la police, ont essayé d’éteindre le feu. Un cordon a été formé par les occupant-es devant le feu pour le protéger. La tension est montée lorsque les flics sont arrivés avec les chiens pour menacer les occupant-es. Le prétexte était de soit-disant protéger les pompiers, alors que personne dans l’assistance n’avait manifester l’intention de les attaquer. Les flics ont tenté de faire céder le cordon mais face à notre résistance ils ont dû renoncer.

Les flics ont sournoisement frappé une personne à l’ombre d’un camion à l’abri des regards. Ils ont au même moment gazé des occupant-es qui étaient assis. Les flics ont ensuite chargé, gazant et frappant les manifestant-es. Les pompiers ont ensuite éteint le feu, les flics ne les ont absolument pas protégés car aucune violence n’avait été commise à leur égard. Les flics ont ensuite continué de provoquer les manifestant-es. Un flic en civil a jeté une bouteille en verre visant les camarades de la CARA qui étaient sur place. Lorsque deux camarades se sont retrouvés un peu à l’écart du cortège les flics les ont chargé avec l’objectif très claire d’en arrêter un. Un camarade a été jeté à terre et embarqué, l’autre a été frappé et gazé. Les flics nous on volé le matériel (palettes, poteaux…) lorsque nous avons tenté de nous interposer, ils nous ont menacé et ont arrêté une autre personne. Beaucoup de gens ont été gazés. Il est plus que nécessaire d’être en capacité de se défendre lorsqu’on occupe une place. Ce n’est pas la première fois à Clermont Ferrand qu’une mobilisation se fait gazée et mattraquée.

Notre Camarade a été libéré ce lundi à 16h30, après près de 40H de garde a vue . Il lui est reproché :
 d’avoir « résisté avec violence aux fonctionnaires de police. [...] Cette rebellion ayant été commise par plusieurs personnes agissant en qualité d’auteur ou de complice » ;
 d’avoir « par des cris ou des discours publics, provoqué directement à la rébellion en l’espèce en utilisant un mégaphone et en incitant les participants à un rassemblement à faire obstacle à l’intervention des forces de l’ordre »
 d’avoir « exercé volontairement des violences ayant entraîné une incapacité totale de travail de 3 jour et une de 1 jour sur des policier d’avoir exercé volontairement des violences sans incapacité de travail sur un autre policier" ;
 d’avoir «  au sein ou aux abords immédiats d’une manifestation sur la voie publique, dissimulé volontairement son visage afin de ne pas être identifié dans des circonstances faisant craindre des atteintes à l’ordre publique. »

Le camarade est désormais interdit de mettre les pieds sur la place de Jaude (la grand place de Clermont Ferrand). À noter que le camarade est fiché S (sûreté de l’État) à cause de ses activités révolutionnaires. A partir de 13h30, des militants et des militantes s’étaient rassemblés en solidarité avec le camarade. Ils ont alors subi des pressions policières. Des flics nous ont pris en photo du bar « les Berthom » et du palais de justice avant de nous contrôler et nous fouiller, ils étaient deux fois plus que nous. Un participant qui avait un accent s’est fait aboyé dessus « on est France ici ! On présente ses papiers ! » a aboyé le chien de garde. Les flics sont sur les dents et vont tout faire pour tenter d’écraser les gens qui osent relever les têtes.

Contre les capitalistes et les chiens de garde, rendons coup pour coup !