Caen : gros bide pour Jour de Colère le 5 avril

Le 5 avril dernier, les fachos de « jour de colère Calvados » avaient dû pas mal picoler et voir double car ils/elles ont annoncé sur leur FB une petite centaine de manifestantEs alors qu’ils/elles n’étaient pas plus d’une petite quarantaine à se réunir devant la statue de Jeanne d’Arc située place de la résistance (sic) et à partir en manif ce samedi 5 avril à Caen. Malgré les tentatives désespérées pour cacher la maigreur des troupes, des vidéos tournées par les fafs eux-mêmes confirment qu’ils/elles étaient seulement une quarantaine de fachos à manifester. Ces vidéos dévoilent également la pauvreté du contenu politique de la manif (slogans « antifas, fils de putes », « la France aux français », « A bas la république, vive le roi » ainsi qu’un début de « maréchal nous voila » et un « chant des lansquenets » fort mal chantés…).

On pouvait noter une forte présence policière sur les lieux (brigade d’intervention locale, DCRI et BACeux). Certainement en raison d’un appel à un « pique nique antifasciste », non signé, avait circulé in extremis sur les réseaux sociaux et a rassemblé autant (sinon un peu plus) que les fachos, toujours sur cette même place de la résistance (qui est assez étendue) mais plutôt, du coup, du coté du monument aux déportéEs (re-sic).

caen—Régularisation

A noter que le même jour avait lieu la manif mensuelle de l’AG de Lutte Contre Toutes les Expulsions, qui ouvre depuis 10 mois, à Caen, des squats pour accueillir les dizaines de personnes expulsées des services d’accueil d’urgence du « 115 » (dont beaucoup sont des demandeurs/euses d’asile de diverses nationalités), services dont les budgets sont en berne suite aux politiques d’austérité. Cette manif a démarré à 80 personnes avant de terminer à 120 avec le renfort de la quarantaine de personnes du « pique nique antifa ». Les deux manifs se sont « croisées » aux environs de la place Bouchard. Les flics ont déployé leurs véhicules et un cordon de personnels pour empêcher tout « contact ». Divers noms d’oiseaux ont fusé des deux cotés. Il semble que les participantEs à « jour de colère » aient pris cette manif pour un rassemblement d’opposantEs à leur marche, ce qui n’est pas tout à fait vrai mais pas non plus complètement faux…

Bref, « jour de colère » à Caen a finalement fait un gros bide, comme dans le reste de la France.