Besançon : agressions contre un militant antifasciste

Nous relayons le communiqué de l’AMEB, l’Association multiculturelle des étudiants de Besançon :

Ameb

Mardi 15 Octobre, alors que V. sortait de cours à l’UFR SLHS, il était attendu par des militants d’extrême-droite armés de matraques télescopiques près du Parc Granvelle (l’un d’eux étant connu pour avoir été affilié aux JNR/3ème Voie de Serge Ayoub avant sa dissolution, comme Esteban Morillo, l’assassin de notre camarade syndical Clément Méric). L’étudiant, militant antifasciste, avait donc été repéré et son agression préparée ; sommé de courir par ses agresseurs, il n’a pu qu’obtempérer.

C’était sans compter sur leur acharnement puisque quatre jours plus tard, la même bande a tenté de le blesser près du Pont Canot en jetant un cocktail-molotov dans sa direction  (l’arme prouvant là aussi qu’ils étaient sortis dans l’idée d’agresser). Une fois encore, V. n’a eu que ses jambes pour éviter le pire.

L’intensité des actions fascistes au sein des universités ou à l’encontre d’étudiant-e-s progressistes connaît un terrifiant regain depuis quelques semaines  : les agressions de V. font écho à celle, dans la même semaine, d’une militante UNEF de Paris.1 (attaquée au couteau devant son domicile) et à la diffusion dans plusieurs campus d’une brochure intitulée Action Française Universitaire , rédigée par un ex-affilié des JNR/3ème Voie (décidément…), dont la une titre « Tuons tous les gauchismes ! Reprends ta fac ! » et l’éditorial promet « C’est à la vie, à la mort si on les choppe ».

Notons au passage que ces derniers jours les deux mosquées de Besançon ont été taguées  de croix gammées par des admirateurs du Front National.

Les étudiant-e-s fascistes, dynamisé-e-s ces derniers mois par l’activisme des anti-mariage-pour-tout-e-s, la politique migratoire de Manuel Valls (qui expulse les sans-papiers à tours de bras tout en les stigmatisant), et plusieurs faits divers (self-justice d’un bijoutier niçois, incendies de camps de rroms à Marseille, actions spectaculaires de pères masculinistes, tirs de fusil à pompe pour apeurer des antifas bisontin-e-s à Poligny, etc.) trouvent dans des organisations telles que l’UNI-MÉT, le GUD ou certaines corporations les moyens humains, matériels et financiers de propager leurs discours de haine et/ou d’agir violemment. Ne nous laissons pas impressionner, soyons uni-e-s face à la terreur !

L’AMEB-Solidaires Étudiant-e-s tient à exprimer tout le dégoût et l’horreur que suscitent chez ses militant-e-s de tels agissements, et en appelle à une très grande vigilance des étudiant-e-s bisontin-e-s.

Ce n’est que par la solidarité de tout-e-s les étudiant-e-s, quelque soit leurs âges, leurs origines, leurs domiciliations, leurs genres, leurs sexualités et leurs parcours disciplinaires, que nous parviendrons à éloigner le racisme, le nationalisme, le suprémacisme et le fascisme de nos lieux d’études et de vie.