Angers : Communiqué du RAAF – Rassemblement antifasciste du 21/09/2019

Le préfet du Maine-et-Loire a pris un arrêté d’interdiction de « la manifestation des anti-fascites » dans le centre-ville d’Angers (http://www.maine-et-loire.gouv.fr/manifestation-des-anti-fascites-a-angers-samedi-21-a6648.html).

Un peu de sémantique et d’orthographe s’imposent. D’abord, il a toujours été question d’un rassemblement et non d’une manifestation. Secundo, il serait souhaitable de parler d’antifascistes en un seul mot et avec un « S » devant le second « T ».

Nous constatons sans surprise, qu’une nouvelle fois l’état et les pouvoirs publics se montrent plus tolérants à l’égard de l’implantation d’un local fasciste qu’envers celles et ceux qui n’acceptent pas de reculer face à l’extrême-droite.

Cet événement local s’inscrit dans une tentative d’étouffement de toute contestation sociale émancipatrice. Nous ne sommes pas dupes quant à la manœuvre. En fonction de ses intérêts immédiats, l’état aime se forger un ennemi de l’intérieur bien pratique pour faire oublier les vrais problèmes de précarité, de chômage, d’inégalité, de racisme, de sexisme, d’homophobie, etc. Quand ce ne sont pas les réfugié.e.s, les syndicalistes, les gilets jaunes, les habitant.e.s des quartiers populaires, les pauvres, ce sont les « antifas » qui peuvent être jetés en pâture comme c’est aujourd’hui le cas à Angers. Le mouvement antifasciste est criminalisé pour pouvoir faire accepter à l’opinion publique sa répression.

Parce l’antifascisme n’est pas un crime, nous ne céderons pas et maintenons notre appel à rassemblement ce samedi 21 septembre, à 15h, au kiosque du jardin du Mail, en face de la mairie, en dehors de la « zone rouge ». Il est crucial que les angevin.e.s puissent exprimer leur rejet de l’extrême-droite en même temps que leur attachement aux libertés individuelles et collectives.

Le RAAF