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A Vannes, face le port, sur la même place qu’il y a 2 ans, nous nous sommes retrouvé-e-s à une bonne quinzaine en mémoire de Clément Méric. Pas de drapeaux cette fois-ci, mais trois prises de parole publiques. Pour notre part, nous avons relu le texte "Noire est notre peine, rouge est notre colère", à quelques aménagements près, rédigé à l’époque, et distribué ce samedi sous forme de tracts. Gardant le cap de la lutte contre le fascisme, nous avions élargi l’appel contre l’autoritarisme et le racisme croissant dans la société, entre autres de la part de la police, en constatant le nombre de blessés et de tués dans les quartiers et les manifestations. A aussi été lue la "Lettre ouverte à la mère de Rémi" (Fraisse) adressée en novembre 2014 par Farid El Yamni, frère de Wissam - assassiné par la police le 1er janvier 2012
Des membres de la famille de Clément étaient présentes, ce qui nous a beaucoup touché et nous a confirmé qu’il fallait faire ce rassemblement. Dans le portrait que nous avions rédigé de Clément, il nous a été dit d’ajouter qu’il était aussi très attaché à l’anticolonialisme, que ce sujet l’intéressait fortement, notamment parce qu’un ami proche de la famille était algérien et avec qui il échangeait régulièrement. Sa tante a pris la parole pour rappeler qui était Clément, les idées généreuses pour lesquelles il se battait, mais aussi la violence des groupes fascistes qu’il ne fallait pas laisser se banaliser, et la différence, selon elle, entre l’extrême gauche qui se situe sur le terrain des idées alors que l’extrême droite n’hésite pas à s’en prendre aux personnes.
Un site breton de propagande d’extrême-droite, tenu par un militant d’Adsav, nous a fait l’honneur de (tenter de) railler notre initiative... Vaine tentative car nous continuerons à nous opposer aux thèses et aux méthodes de tous les autoritaires et xénophobes !
Groupe Lochu