A Saint-Étienne, l’extrême-droite compte s’installer ‘pépouze’ en face de la Bourse du Travail !

Lu sur le NumeroZero :

Sophie Robert, la bourgeoise cheffe départementale du Rassemblement national, accompagnée d’une dizaine de militants environ, était ce vendredi 3 janvier dans un local du quartier Albert Thomas en train de passer la serpillière.

Sophie Robert, la bourgeoise cheffe départementale du Rassemblement national

On suppose que ce nouveau local, actuellement en travaux, servira de QG de campagne pour les municipales 2020. Situé à côté de l’ancien magasin Miss Mode, il n’est pas encore estampillé RN. Sophie Robert pensait probablement pouvoir ouvrir discrètement.

En novembre, SOS Racisme a porté plainte contre cette femme pour des propos racistes.

Toujours en novembre, les camarades du Gueuloir ont surpris des militants de l’Action Française (royalistes extrême-droite) en pleine réunion dans les locaux du RN. Et cela une semaine après l’attentat à Bayonne, dont l’auteur n’était autre qu’un ancien candidat du RN.

L’extrême-droite n’aime pas les syndicats (sauf certains syndicats de flics et de matons comme le SPS) Rappelons qu’à Lyon, le 21 octobre dernier, le local de l’Union syndicale Solidaires Rhône a été attaqué par des militants d’extrême-droite. « Ils ont réussi à tirer vers eux un camarade qui se tenait à la porte pour le jeter dans les escaliers et le rouer de coups avant de détaler lors de l’intervention d’autres camarades de Solidaires étudiants, alors en formation syndicale au local » indiquait un communiqué.

En s’installant devant la Bourse de Travail, la stratégie est limpide : narguer puis se poser les militants frontistes ‘en pauvres victimes des gauchistes’.

L’extrême-droite n’aime pas les bars. Toujours à Lyon, le jeudi 19 décembre, une milice cagoulée et armée de 20 sales mecs a remonté la Montée de la Grande Cote et a attaqué le bar de la Pinte douce à coups de barre de fer et de lacrymogène, cassant vitres et mobiliers.

Enfin, l’extrême-droite du Rassemblement national est raciste et xénophobe. La même que celle de Le Pen père. Sophie Robert parle d’un soi-disant « peuple historique stéphanois » qui aurait été remplacé par un peuplement d’immigration. Elle croit disposer d’une belle vitrine, pour dégueuler une propagande miracle : la préférence nationale comme remède à tous les maux.

Or comme le dit une femme Gilet jaune :

Les riches se partagent le gâteau. Nous on essaie d’attraper les miettes mais on essaie de nous faire croire que les miettes vont être données aux migrants qui vont nous les ôter de la bouche. Et bien ça je ne le croirai jamais ! [1]

Sophie Robert et son horrible copine Marine Le Pen (celle-là même qui a croûté en tant qu’avocate grâce au droit des demandeurs d’asile) sont bien, de ces riches-là.

Pas de vitrine RN-FN dans le quartier Albert Thomas ni ailleurs à Sainté ! Ni peste, ni choléra, pas de vitrine de Marcheurs et Marcheuses non plus !

[1Citée par Danièle Sallenave, France Inter, 16/11/2019