MontpellierViolences fascistes à la fac de droit : le procès du commando armé !

22 MARS 2018 : NI OUBLI, NI PARDON !
Le 22 mars 2018 a vu défiler partout en France des centaines de milliers de personnes contre les réformes du gouvernement. Des milliers de travailleur-euse-s étaient en grève et dans la rue pour défendre les services publics, les salaires, les statuts, l’emploi ainsi que les retraites. Concernant l’Enseignement Supérieur et la Recherche, une forte mobilisation était déjà en cours depuis plusieurs semaines dans les universités et les lycées contre La loi « Vidal » sur l’Orientation et la Réussite des Étudiants et la réforme du baccalauréat.

rassemblement à Montpellier le 20 mai 2021

C’est dans ce contexte, que la réunion d’information, prévue en UFR droit et sciences politiques, s’est transformée en Assemblée Générale (AG) qui a voté l’occupation de l’Amphi A jusqu’au lendemain matin où une nouvelle AG devait se tenir. Celle-ci n’a pu avoir lieu car dans la nuit du 22 au 23 mars, un commando armé, en lien avec des groupuscules d’extrême droite, a évacué par la force les étudiant-e-s mobilisé-e-s occupant l’amphi A.
Les vidéos de cette attaque ont fait le tour des médias français, d’autant plus que le doyen Philippe Pétel et un Professeur d’histoire de droit M. Coronel de Boissezon ont étés accusé immédiatement par les victimes, le premier d’avoir fait entrer le commando et le second d’avoir pris part aux violences.
Alors que le mouvement social prend une ampleur certaine tant au niveau montpelliérain que national, M. Pétel démissionne. Une enquête de l’IGAENR (Inspection générale de l’administration de l’Éducation nationale et de la Recherche) est lancée et conclut à la responsabilité des deux professeurs. Puis la section disciplinaire de la Sorbonne prononce une sanction de 5 ans d’interdiction d’enseigner pour M. Pétel, tandis que M. Coronel sera révoqué de l’enseignement supérieur.
Sur le volet pénal, une vague d’interpellations a eu lieu le mardi 11 septembre 2018 : huit personnes sont concernées dont M. Pétel et M. Coronel, des sympathisants de la Ligue du Midi, une organisation d’extrême droite ainsi que des militants du Rassemblement National.
De plus, le 5 décembre 2019, selon le réquisitoire du parquet, le procureur de la République demande le renvoi de sept personnes devant le tribunal correctionnel par rapport à ces violences. On y apprend plus en détails les liens entre ce “commando armé” et les militants et groupes d’extrême droite.
Depuis cette date, on peut constater un regain d’activité des groupuscules d’extrême droite sur Montpellier. Des groupuscules d’extrême droite mènent depuis plusieurs mois des actions sur nos campus ainsi que dans la ville pour tenter de se rendre visibles. Il est à noter que la violence à l’encontre de militant-e-s n’est pas en augmentation seulement chez les groupuscules d’extrême droite. En effet, l’État, véritable outil de domination de la classe bourgeoise, a de plus en plus à cœur d’être son bras armé.
De façon globale, nous assistons à une répression de la part du gouvernement de toutes les mobilisations. Plus grave encore, avec une montée en flèche de la répression contre le mouvement lycéen.
Ce qu’il s’est passé il y a trois ans fait donc écho à cette répression généralisée des mouvements sociaux, en particulier dans les universités et les lycées, avec notamment de nombreuses agressions fascistes envers des militants survenues ces derniers mois.

Aujourd’hui dans l’affaire de la fac de droit, il reste encore des personnes à identifier, cependant toutes nos demandes d’acte, notamment de dépaysement de l’affaire, ont été rejetées par le juge. L’audience du jugement pour les 7 personnes prévenues est fixée au 20 et 21 mai.

Pour soutenir les victimes de cette attaque et pour que justice soit enfin faite en fac de droit, rassemblons nous en un front anti-répression et antifasciste devant le Palais de justice place Pierre Flotte le jeudi 20 mai à partir de 8 h 30 !

Source: https://www.facebook.com/events/162...