RépressionSolidarité avec Lina et les antifascistes emprisonné·es !

Nous apprenons ces jours-ci que Lina, une antifasciste allemande de 28 ans, a été condamnée à 5 années de prison. Elle était emprisonnée depuis 2020. Nous tenons par ce texte à faire entendre ici à quel point cette condamnation constitue un dangereux précédent. C’est aussi l’occasion d’effectuer des parallèles avec d’autres situations, notamment en France.

Mais que reproche donc l’État allemand à cette jeune étudiante ? D’avoir participé à une forme de résistance concrète au néo-nazisme dans la région où elle vit. L’accusation, qui repose visiblement en grande partie sur un montage policier, vise à la faire passer pour une dangereuse activiste « autonome ».

Elle a recours pour cela à de nombreux stéréotypes, approximations et dénonciations contradictoires de la part d’un de ses anciens camarades. La technique est malheureusement bien connue : l’objectif réel est une fois de plus de criminaliser la lutte antifasciste en l’assimilant à un genre de terrorisme de faible intensité.
En réalité, avant son arrestation, Lina étudiait le travail social et espérait pouvoir travailler dans ce domaine. Cette situation nous rappelle celle d’un camarade lyonnais, également en formation en travail social au moment où il est placé en détention provisoire, en 2021, pour avoir tenu tête à des antisémites lors d’une manif anti-pass sanitaire. Il explique même avoir été arrêté par des policiers venus le chercher à la sortie d’un cours... Les établissements de formation en travail social seraient-ils donc devenus le repère de la fraction la plus radicale du mouvement antifasciste ? Toute personne qui a fréquenté un minimum ce type de lieux aura instantanément compris l’absurdité et l’ironie de cette question.

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Ce qu’il faut retenir de ce parallèle, c’est que la répression peut aujourd’hui toucher n’importe qui. Il ne suffit pas de se dire « moi je me tiens à peu près à carreaux et je mesure les risques » pour se croire à l’abri d’une arrestation voire d’un emprisonnement. Choisir un métier « respectable » (comme ici le travail social) ne prémunit pas de devenir la figure de l’antifasciste masqué.e prêt.e à « casser » ou « agresser ». Et si dans ces cas-là les dossiers de la police peuvent donner le ton, les médias réactionnaires se chargeront d’amplifier voire intensifier ces discours.
Pour ces raisons, il est essentiel de faire bloc face à la répression. Celle qui touche déjà les antifascistes mais également celle qui est à redouter pour les temps à venir. Multiplions les signes de solidarité envers Lina et les antifascistes emprisonné.e.s à travers le monde afin qu’iels sachent qu’iels ne sont pas seul.e.s !

La Horde