LyonQui est Adrien Lasalle, identitaire lyonnais accusé d’agression à coups de couteau ?

Portrait du militant d’extrême droite, agresseur présumé de deux personnes qu’il aurait attaqué au couteau en fin de semaine dernière dans le quartier de la croix-Rousse : cadre du Génération identitaire, on le retrouve dans de nombreux coups tordus du mouvement et autres agressions…

Dans la nuit de jeudi à vendredi, dans le quartier de la Croix-Rousse à Lyon, à proximité de la place des Terreaux, le militant d’extrême droite Adrien Lasalle a été arrêté par la police accusé d’avoir poignardé deux jeunes de 18 et 23 ans, l’un à la gorge, l’autre au bras (qu’ils soient assurés de notre soutien, nous leur souhaitons un prompt rétablissement) : au moment de son interpellation, il frappe un des flics… Placé en détention provisoire, il passera aujourd’hui en comparution immédiate.

Adrien Ragot dit "Lasalle" avec ses petits copains identitaires Thaïs d’Escufon et Jérémie Piano.

Né en 1995, Adrien Ragot, dit "Lasalle", était l’un des cadres de Génération identitaire, présents sur de nombreuses actions coup de poing et agressions menés par le groupuscule identitaire aujourd’hui dissout. Il est en particulier connu pour avoir été l’entraîneur du club de boxe identitaire « l’Agogé » à Lyon :

Adrien Ragot est le deuxième en partant de la droite.

Mais il a aussi dirigé les entraînements aux sports de combat organisés pendant les universités d’été du mouvement. Il explique, dans une vidéo de la XVIIIe université d’été du mouvement, le sens de ces entraînements : « chez Génération Identitaire nous avons une culture de la défense et nous devons être prêt à faire face à toutes les situations ». On voit aujourd’hui ce que cela signifie…

En pleine action lors de la XVIIIe UDT du mouvement identitaire en 2020.

Lasalle a également participé à plusieurs opérations de com’ des Identitaires. Ainsi, on le retrouve en 2017 à bord du C-Star lors de l’opération de communication « Defend Europe » dont nous avions parlé ici et , grâce aux informations fournies par notre camarade Yannis Youlountas. L’année suivante, il participe également à l’opération dans les Alpes.

En mars 2019, c’est sur sa terre natale, à Nancy, qu’il fait le guignol avec ses petits copains identitaires sur le toit d’un bâtiment pour déployer une banderole « Ici c’est Nancy, pas l’Algérie », alors qu’au même moment se déroulait une manifestation pour la démocratie en Algérie.

Quinze jours plus tard, il récidive, cette fois à Bobigny, en Seine Saint-Denis, sur le toit de la CAF, qu’il se trouve pour déployer une banderole raciste.

Depuis la confirmation de la dissolution de Génération identitaire, Lasalle a continué à s’agiter dans la région lyonnaise. On l’a ainsi retrouvé dans les manifs anti-pass lyonnaises : le site Rue89 Lyon l’avait repéré aux côté du collectif « Lyon pour la Liberté » le 25 septembre 2021.

Adrien "Lasalle" Ragot à l’extrême gauche (une fois n’est pas coutume !).

Il a aussi participé à l’organisation en décembre 2021 de la marche aux flambeaux "Lugdunum Suum" qui regroupe chaque année tout le petit milieu de l’extrême droite radicale lyonnaise.

Mais Lasalle ne se contente pas de battre le pavé : en général il préfère se battre tout court, et il a participé à plusieurs agressions. Ainsi, il est présent lors d’une attaque raciste contre des jeunes rue Mercière à Lyon, en juin de l’année dernière, au cri de « à bas la racaille » : il avait été repéré par nos camarades de la GALE :

Si on en croit la presse lyonnaise, il aurait également participé à l’agression de la manif pour la fierté lesbienne, et très probablement aussi, à celle de la Plume noire. Plus glauque : une étudiante de l’ISSEP, l’école de formation de Marion Maréchal à Lyon, dit avoir été violée par un membre de Génération identitaire, un certain Adrien L. le 12 septembre 2021, et avoir depuis été harcelée par deux dirigeants de l’école.

Rien d’étonnant donc à le voir, une fois de plus, inquiété dans une histoire d’agression, qui s’inscrit dans une longue série comme le montrent plusieurs faits divers récents : quoi qu’elle tente de faire croire, l’extrême droite, dans ses discours comme dans ses actes, au bout du compte, c’est toujours la violence. Si les groupes antifascistes appellent régulièrement à organiser l’autodéfense, ce n’est pas sans raison…

La Horde