LorraineHomophobie, transphobie : l’extrême droite lorraine en roue libre !

Lu sur Manif-Est cet article du Bloc Antifasciste Nancy, publié le 22 Juin 2023, revient sur la poussée transphobe et homophobe de l’extrême droite lorraine ces derniers temps.

Autocollants, réseaux sociaux, banderoles ou affiches, les fachos locaux déversent leur haine et leur intolérance dans les rues de Nancy et de Metz. Ces derniers temps, la communauté LGBT est leur cible favorite.

Mais sur quoi n’est-elle pas en roue libre, en ce moment, l’extrême droite ? Avec la complaisance du gouvernement et des forces de l’ordre, les fachos se sentent de nouveau pousser des ailes : ratonnades, assassinat, coups, défilés fascistes, appels aux meurtres et aux viols, incendie criminel, armes, etc. Et tout le monde y passe : migrant.e.s, homosexuel.le.s, étranger.ère.s, transgenres, féministes, opposant.e.s politiques, syndicalistes, etc. Et ici en Lorraine, la communauté LGBT en prend aussi largement pour son grade.

Le samedi 3 juin dernier, les militant.e.s progressistes les plus attentif.ve.s ont pu apercevoir, lors de la Marche des fiertés de Nancy, une banderole faite à la peinture, accrochée depuis le toit d’un immeuble, rue Saint-Jean à Nancy : "LGBT hors de nos écoles". Le discours classique et haineux sur un pseudo lobby LGBT qui chercherait, via l’Éducation nationale, à "pervertir" les enfants scolarisés. Le même type d’argument que lors de la campagne droitière contre les ABCD de l’égalité, outil éducatif ministériel de lutte contre les stéréotypes, en 2013-2014, en pleine hystérie réactionnaire contre le mariage pour tous.

Effectivement, tristes souvenirs pour les Nancéien.ne.s. Les militants nationalistes du GUD Nancy étaient des habitués de la violence et de l’homophobie, comme en avril 2013, avec ce genre de publications violentes sur leur page Facebook ou avec des collages haineux en ville : "Pas d’adoption, pas de mariage, pas de défilé. Pas de quartiers pour les enfilés !".

Banderoles homophobes (Pride Nancy en mai 2014 puis en juin 2023)

En janvier 2015, deux militants du groupuscule nancéien "Lorraine nationaliste", Pierre-Nicolas Nups et Maxime Auburtin, avaient été condamnés à six mois de prison avec sursis pour des menaces de mort en raison d’une orientation sexuelle. Fin mai 2014, avec quelques autres jeunes nationalistes, ils avaient accroché une banderole "Allez brûler en enfer", accompagnée de deux croix celtiques, lors du passage de la Marche des fiertés, dans le centre-ville de Nancy [1]. Ils ont ensuite été relaxés en mars 2017, par la Cour d’appel de Nancy.

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Source: https://manif-est.info/Homophobie-t...