GrenobleGrenoble : extrême droite hors de nos facs

Communiqué inter-orga grenobloises dans le cadre des élections étudiant.e.s à propos de l’UNI :

« Raciste, sexiste, favorable à la sélection et à la privatisation/coupe budgétaire...

Canalisant le rejet des politiques anti-sociales vers un nationalisme exacerbé, l’extrême droite voit ses scores électoraux et son influence croître à l’échelle internationale ; 89 députés à l’Assemblée Nationale en France, la présidence du conseil à Giorgia Méloni en Italie ; un maintien de l’influence de Bolsonaro au Brésil et de Trump aux USA malgré leur défaites électorales... En faisant de la « priorité nationale » la solution à tous les problèmes, l’extrême droite camoufle la responsabilité des plus riches dans l’explosion des inégalités et de la précarité. C’est ce qui explique le soutien des patrons comme Vincent Bolloré qui affirme se servir de ses médias (Cnews, Europe 1, Canal +, J D D...) « pour mener un combat civilisationnel » en faveur de l’extrême droite.

L’UNI : laboratoire de l’extrême droite

A Grenoble, l’extrême droite tente de se reconstruire notamment à travers l’UNI. Cette organisation étudiante sert de laboratoire aux projet défendu par Zemmour d’union de la droite traditionnelle et de l’extrême droite. A travers des campagnes racistes et sexistes ce groupuscule soude les jeunes adeptes d’Eric Zemmour et l’ancienne droite grenobloise, affaiblie par la condamnation du Maire Alain Carignon à 5 ans de prison en 1989 pour détournement de 2,9 millions d’euros.
L’UNI Grenoble était ainsi présente au rassemblements xénophobes organisés par Eric Zemmour, instrumentalisant un fait divers à des fins racistes, mais aussi à la rentrée politique de Wauquiez - président les Républicains de la région. Elle permet ainsi à l’extrême droite d’étendre son influence. Les campagnes menées en juin dernier contre la « propagande LGBT » que délivrerait l’Education Nationale, ou encore à la rentrée 2021 contre l’écriture inclusive puis contre la vente de sandwichs hallal par une association étudiante, visent à accroître l’homophobie, le sexisme et le racisme. En parallèle l’UNI pratique un harcèlement systématique à l’encontre des jeunes qui militent contre le racisme et les inégalités. L’UNI a également cherché à gêner la tenue des derniers meetings organisés avec F. Ruffin (LFI), N. Arthaud (LO) ou encore P. Poutou (NPA). Ces tentatives se limitent encore à de soigneuses mises en scène dans lesquelles l’UNI se pose en victime. Mais il s’agit pour eux d’un pas en avant vers l’action violent à l’image de ce que l’extrême droite lyonnaise pratique déjà.

L’UNI, une menace pour les droits étudiants

Enfin si l’UNI prétend « améliorer nos condition de vie », son programme consiste à accompagner la politique de privatisation de l’enseignement supérieur : délégation de la restauration universitaire à des acteurs privés ; recours à l’endettement étudiant ; renforcement du poids des stages - en fait du travail gratuit – dans la validation des diplômes ; vote contre la prolongation des repas à 1 euro en 2021... Loin de permettre une quelconque « excellence », l’essor de l’enseignement privé - qui a crû de 9% depuis 2019 pour regrouper plus de 20% des étudiant.e.s en 2021 - appauvrit et précarise la jeunesse au profit de quelques actionnaires.

Luttons contre l’extrême droite pour exiger des moyens financiers et humains afin d’assurer un enseignement de qualité ! »