Samedi 31 Juillet, à l’occasion de la manifestation contre le Pass sanitaire, une trentaine de militants d’extrême-droite ont attaqué un cortège Cours Saint Pierre à Nantes. Nous ne reviendrons pas dans le détail sur ces évènements largement commentés sur les réseaux sociaux et fabulés par nos ennemis politiques si ce n’est pour rappeler que bien qu’ils soient armés (matraques télescopiques, gants coqués, poutre en bois, ...) et comme à leur habitude, largement protégés par la police, ces militants néo-nazis ont été mis en échec par les manifestants.
Qui sont ces militants d’extrême droite qui tentent de passer pour les « protecteurs » des « bons manifestants » ?
Il s’agit ici d’un conglomérat d’individus issus de groupes d’extrême droite de la région venus rejoindre le rassemblement des « tenues blanches » à l’appel du groupe fasciste CIVITAS (dont les membres et leurs soutiens avaient été évincés de la manifestation contre le Pass sanitaire une semaine plus tôt).
Parmis eux, on retrouve des membres du Rassemblement National tels que Wilfried Van Liempd (à qui Ouest-France offre une jolie tribune ouin-ouin), Joseph Guilbert et quelques têtes du service d’ordre d’Éléonore Revel ; des membres du pseudo-groupe faf Arsouille Naoned comme le graffeur Milor alias Brieuc F. ; mais aussi Patrick P. ancien membre clé de l’éphémère section locale de Génération Identitaire. On croise aussi des individus appartenant à la prétendue association de solidarité "Ligue Ligérienne" qui dit "s’occuper des Français" au moyen de maraudes réservées aux personnes blanches, et qui invitent à leur table Jean-Eudes Gannat, chef du local faf de l’Alvarium à Angers. Enfin, quelques nationalistes Bretons de l’ADSAV se mêlent à cette coalition.
Pour ces militants d’extrême droite, à Nantes comme ailleurs en France, il s’agit bien là d’opportunisme. Alors que des dizaines de milliers de personnes se mobilisent contre la mise en place d’un système de surveillance de masse et plus largement contre la gestion ultra autoritaire par notre gouvernement de cette crise sanitaire, ces derniers tentent de faire entendre des idées qui n’ont évidemment par leur place dans ces mobilisations. Totalement déconnectés des réalités de terrain, absents des mouvements sociaux (notamment quand il s’agit de s’organiser contre la destruction de nos services de santé publique), ces militants néo-nazis cherchent à s’inscrire dans un mouvement global en vue des élections de 2022, bénéficiant du soutien de la police.
Il est temps pour notre camp d’investir ces mobilisations en portant nos mots d’ordre et de faire bloc face à cette tentative d’organisation de nos ennemis.
Manifestation régionale : contre l’extrême-droite, pour la justice sociale et la solidarité, reprenons les rues le 21 avril 2024 !
