MémoireÀ la mémoire de Timur, jeune antifasciste russe assassiné en 2005

Il y a 17 ans, Timur, un jeune antifasciste russe, était poignardé à mort par des skins néonazis : après lui, de nombreuses autres victimes de l’extrême droite radicale ont malheureusement suivi… NI oubli, ni pardon !

Le 13 novembre 2005 à Saint-Pétersbourg, le militant antifasciste Timour Kacharava était assassiné en pleine rue à coups de couteau par 11 naziskins, tandis que son camarade Max Zgibaï était lui grièvement blessé. Le lendemain, sa copine était violemment agressée à son tour et les assaillants lui peignait une svastika sur le visage.

Timur

Depuis la fin de l’ancien régime « communiste », les nationalistes de toutes factions avaient le vent en poupe, et certains partis ouvertement nationaux-socialistes avaient pu rassembler plusieurs dizaines de milliers d’adhérents, leurs service d’ordre bénéficiant même d’entraînements armés dans des camps militaires tout à fait officiels.
La guerre en Tchétchénie avait permis de laisser libre cours au racisme anti-caucasien, au niveau de la rue comme des administrations. Certains groupes en ont profité pour déclencher parfois de véritables pogroms sur des marchés de Moscou ou de Saint-Pétersbourg. Dans la rue, il ne faisait pas bon se promener isolé si on n’avait pas le visage « européen ». L’agression était courante, parfois mortelle.
Aujourd’hui encore, la violence fasciste est une réalité en Russie : n’oublions pas les victimes d’hier, et les militant·es antifasciste d’aujourd’hui.

La Horde