Le comité pour Clément, l’Action antifasciste Paris Banlieues et Solidaires appellent à se mobiliser le 5 juin à Paris pour faire vivre la mémoire de Clément : de nombreuses associations antiracistes et antifascistes, dont la Horde, s’associent à cet appel. Pour notre part, jusqu’à cette date, nous allons publier régulièrement des textes ou des documents non seulement sur le drame qui a coûté la vie à notre camarade, mais aussi sur qui il était.

Le texte d’appel :
Il y a 8 ans Clément Méric, militant antifasciste et syndical, était assassiné par des militants néonazis, en plein Paris. En mai prochain, se tiendra le procès en appel de ses meurtriers, condamnés en première instance. Bien qu’il soit nécessaire que la justice reconnaisse la responsabilité des militants de l’organisation Troisième Voie qui s’en sont pris à Clément et à ses amis ce 5 juin 2013, cela ne saurait sufire car, par-delà la question judiciaire, il est impératif d’organiser une mobilisation politique et de replacer le meurtre de Clément sur le plan politique : la montée en puissance de l’extrême droite et de ses violences dans le monde.

Car 8 ans après sa mort, les forces fascistes contre lesquelles lutait Clément ne cessent de progresser. Depuis 8 ans on a vu l’explosion des théories du complot, notamment depuis le début de la pandémie. En plus de l’essor électoral du Rassemblement National, on a pu observer non seulement la persistance des violences perpétrées par des groupes d’extrême droite, mais aussi la circulation de leurs idées, des plateaux télés jusqu’au sommet de l’État. Depuis 8 ans, on a vu la chasse aux migrant-e-s s’intensifier, le racisme institutionnel et l’islamophobie gagner en légitimité et en intensité dans toutes les sphères de la société, les actes antisémites augmenter, les violences policières s’étendre, tandis que des politiques néolibérales frappent de plein fouet les plus démuni·es. Les mouvements sociaux de ces dernières années ont été largement réprimés, cette répression s’étendant à celles et ceux qui lutent contre les idées réactionnaires, qu’illes soient antifascistes, syndicalistes ou militant-e-s LGBTQIA+. Face au tournant autoritaire de l’État et à la radicalisation d’une partie du champ politique français, nous serons dans la rue le 5 juin, en mémoire de Clément, mais aussi pour appeler à poursuivre les combats qu’il menait.